Babacar Baye N’Diaye et Jedne Ould Deïda, respectivement directeur de la rédaction du portail Cridem et responsable du site Mauriweb ont été placés jeudi 7 avril, en fin d’après midi sous mandat de dépôt, par le procureur de la République de Nouakchott Ouest, à la prison civile de Nouakchott. Tout est allé vite. Les deux journalistes avaient été entendus durant la matinée par les limiers du commissariat spécial de la police judiciaire avant d’être déférés devant le parquet.
Jeudi matin, l’avocat du fils du président de la République avait introduit une plainte pour diffamation, calomnie et publication d’informations infondées, à l’encontre des deux médias, suite à un article diffusé mercredi, accusant Bedr Ould Abdel Aziz d’avoir flingué, dans le ranch privé de son père en Inchiri, un berger présentement hospitalisé à l’hôpital militaire.
Dans sa plainte le fils du Président dit se «sentir systématiquement ciblé, par les médias qui le citent dans des choses, auxquelles, il est totalement étranger, dans l’unique but de le diffamer et d’attenter à sa personne et à sa renommée ». En janvier 2012, il avait tiré sur une fille Raja Mint Essyad, paralysée depuis, avant d’être lui-même blessé par balle, en juillet 2014.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.