C’est quoi la vie ? Un assemblage de jours et de nuits que déroule le Destin on ne sait vers quoi. C’est rien, finalement, la vie. Comme disent nos ancêtres, toutes communautés confondues. Les années passent vite. Très vite. Nous passons avec. Comme disait un célèbre Premier ministre mauritanien de l’époque azizienne, à l’adresse d’une non moins célèbre députée de l’opposition : les choses avancent, il faut avancer avec. De quelles choses qui avancent ? Pourtant, l’impression est que rien n’avance, justement. Et qui n’avance pas, marque le pas. Ou recule. Les élections municipales de 1986 ne tranchent guère avec celles de 2013. Les premiers députés nationaux des premières assemblées nationales des premières républiques nationales. C’est tout comme maintenant. Composition. Vêtements. Prestations. T’es pas fils de grand chef. De grande tribu. De grande case ou de grand hangar (ça existe maintenant), alors, attention aux listes qui gagnent. Celui-là, tu connais pas ? C’est le chef général des autres. Et l’autre, c’est le fils des autres. Les autres sont les propriétaires de tout l’Avollé vers l’Aftout. Comme les autres, ce sont eux qui ont crée une partie de nous. Eh, c’est leur père ! Tu sais pas que lui est venu de l’Iraq, il ya quelques siècles ? Tu peux pas rater le neuvième anniversaire de la mort de son cousin Saddam Hussein. Son autre oncle est venu en même temps. Mais du Yémen. Comment ne pas célébrer son arrivée ? Et sa mort. Puisque la vie n’est rien. C’est pas, forcément, ceux qui ont tout pour vivre qui vivent. Ils peuvent mourir. Malheureusement. Quelqu’un disait que la mort fait partie de la vie. Ou le contraire. Que la vie fait partie de la mort. L’essentiel, c’est que tout se situe entre la vie et la mort. Impossible de faire les deux à la fois. Impossible. C’est pas que certains veillent célébrer la mort de Saddam Hussein, avec affiches, effigies et chansons à sa gloire. Que d’autres nous parlent des martyrs d’Inal, d’Oualata, de Sory Malé ou d’Azlat. Ces gens-là, ils veulent les problèmes et menacent la sécurité. S’il vous plaît, la paix n’a pas de prix. Adieu, 2015. Bonne arrivée, 2016. C’est pas la même chose. Rétrospective 2015 : voyages présidentiels dans toutes les wilayas. Voyages présidentiels dans beaucoup de pays du Monde. Des dizaines voire de combiens de conseils de ministres. Des centaines et des centaines de nominations. Sessions ordinaires et extraordinaires des deux chambres du Parlement. Célébration du mariage de la fille du président. Visites-éclairs pour foire ou voir l’investiture : décollage le matin de Nouakchott et atterrissage le soir à Nouakchott. Dialogue : y’en a, y’en a pas. Esclavage : y’en a, y’en a pas. Crise : y’en a, y’en a pas. Trois ou quatre conférences de presse. Célébration du cinquante-cinquième anniversaire de l’indépendance à Nouadhibou. COP 21. Présidence Haut conseil de la Magistrature. Normalement Ouadane. Annulé. Vacances. Bonjour 2016. Programme. Retour à Nouakchott. Conseils des ministres. Voyages présidentiels à l’intérieur et à l’extérieur. Des centaines et des centaines de nominations. Sessions ordinaires et extraordinaires des deux chambres du Parlement. Célébration de mariage. Visites-éclairs pour foire ou pour voir l’investiture de Kagamé. Vole le matin. Atterrit le soir. Conférences de presse. Y a esclavage. Y a pas esclavage. Oui dialogue. Non dialogue. COP 22. Célébration cinquante-sixième anniversaire de l’indépendance à Néma ou à Kaédi ou quelque part on ne sait où. Présidence Haut conseil de la magistrature. Festival d’Ouadane. Pas annulé. Vacances. Bonjour 2017. Qu’Allah fasse les vies devant. Vous verrez que peut être devin celui dont le père n’est pas toujours marabout. Pour les autres. C’est, toujours, réunion du forum. Bataille du forum. Marche du forum. Déclaration du forum. Jusqu’à éclatement du forum ou de ce qui en restera, à la veille de 2019. La majorité dément. La majorité soutient. La majorité déclare. Le peuple attend. Jusqu’à quand ? Sais pas. Salut.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.