Qu’est qui fait bouger l’UPR ?

20 July, 2015 - 17:35

L’Union Pour la République, le parti au pouvoir a décidé durant le dernier Ramadan de bouger comme le font depuis plusieurs années les gens de Tawassoul. Ainsi, son président, le sacré Sidi Mohamed Ould Maham et quelques ministres du gouvernement ont supervisé des séances de coupure du jeûne au niveau de certaines de leurs sections de Nouakchott. Mieux, le président du parti accompagné de certains responsables de celui-ci, sont allés même «couper » quelques parts dans des quartiers pauvres comme Tarhil où le tout propre Sidi Mohamed a posé avec une petite harratine toute sale et morveuse sur les genoux. Modestie circonstancielle ou feinte comme le déclarent certains. Grand geste de propagande et de démagogie, répliquent d’autres. Acte de stigmatisation d’une communauté ou de sa victimisation ? Ou pourquoi pas un geste de bonne foi et de compassion envers les pauvres qui constituent un symbole du pouvoir que le sacré Sidi Mohamed Ould Maham a soutenu aux premières heures du putsch de 2008. Avec ces sorties, l’UPR a compris qu’il est peu stratégique de laisser le terrain libre à Tawassoul qui est toujours présent à travers des actions qui ne laissent pas indifférentes les populations. En cela, les résultats électoraux de parti islamiste sont éloquents. Autre aspect de la bougeotte de l’UPR : La distribution la veille de la fête de cadeaux aux pensionnaires des prisons des mineurs et des femmes. Puis les sorties de temps en temps contre le Forum National Pour la Démocratie et l’Unité, accusé de ne pas vouloir du dialogue pour ne pas aller devant les électeurs. Visitations de toutes les wilayas du pays par le président. Intenses activités de l’UPR envers les populations. Initiatives de personnalités et de groupes pour un troisième mandat. Syndrome Nkurunziza ? Peut-être ! Peut-être pas.