La société mauritanienne d’électricité vient de pourvoir le poste de chef service de la comptabilité vacant depuis plusieurs mois à la suite du scandale financier qui a mis en cause le comptable principal et quatre caissiers des agences de l’intérieur. Curieusement, la nouvelle promue à ce poste n’était pas jusqu’à sa nomination une employée de la boîte. La bien nommée Mint Dahi, c’est son nom travaillait à la DHL. Les comptables qui assuraient le travail en interne peuvent attendre. Au niveau de la société d’électricité, ce parachutage a suscité incompréhension et dégoût de ces pratiques qui lèsent des centaines des employés de la société. La nouvelle responsable serait une proche de l’entourage présidentiel. Il ya une semaine, la presse a évoqué cette histoire d’une trentaine de hauts cadres proches du président confortablement placés à des postes juteux. Or, le népotisme est la manifestation la plus éloquente de la gabegie. Parachutage rime bien avec délestage. Les Nouakchottois souffrent depuis quelques jours. Si en France il y a la circulation alternée, en Mauritanie, il ya le délestage ou l’éclairage alterné qui consiste à distribuer « équitablement » (une fois n’est pas coutume) les désagréments électriques à certains quartiers de Nouakchott. Et , comme un malheur ne vient jamais seul, un cadre de la Somelec peu discret a révélé que des instructions ont été données aux travailleurs de serrer la ceinture et de redoubler d’efforts pour combler le déficit de six milliards de subvention que l’Etat ne serait plus disposé à verser à la Somelec. Vous avez dit vendre un surplus d’énergie aux voisins ? L’adage populaire nous rappelle qu’avant de faire la charité, il faut d’abord habiller toutes les parties de son corps.