C’est dans l’air du temps. Les cadres du département de M’Bagne se sont réunis le lundi après midi, au domicile du sénateur Diop Abdoulaye Demba à Nouakchott. Le but de cette rencontre, a précisé dans son mot introductif, est de préparer l’accueil du président de la République dans son étape de M’Bagne. Le colonel à retraite et sénateur de M’Bagne a profité de cette occasion pour vanter les qualités du président Aziz, ses efforts inlassables pour rétablir la confiance entre les fils du pays, les réalisations au profit de M’Bagne ville et du département.
Au cours de cette rencontre, plusieurs orateurs ont pris la parole, rappelé qu’ils ont soutenu le président Aziz depuis son arrivée au pouvoir avant de réclamer en retour des gestes à l’endroit des cadres de ce département, l’un des plus pauvres du pays. Certains ont fortement déploré le retard du département, l’absence de la promotion de ses cadres, l’inexploitation des opportunités de développement, à savoir, le désenclavement de la zone sud ouest et la ligne de haute tension qui traverse le département. Seule la ville de M’Bagne dispose de l’électricité qui aurait pu profiter à des villages comme Dawalel, Haimedatt, Férallah et Winding, situés tous à quelques kilomètres de la capitale départementale. « Nous attendons, depuis longtemps un geste du président à l’endroit des cadres de M’Bagne mais en vain, nous avons soutenu, applaudi, usé de nos propres moyens pour accueillir le président, mais au retour, nous n’avons toujours rien vu, transmettez, vous les élus qui voyaient le président notre message de déception », a lâché un intervenant.
En dépit de son engagement au sein de l’UPR, de son potentiel de cadres, le département de M’Bagne ne compte qu’un membre du conseil national, un secrétaire exécutif, un wali, un directeur et un ambassadeur.
Au terme de cette réunion qui s’est tirée jusqu’à minuit, 5 commissions de 9 personnes ont été identifiées. La commission des finances doit d’ailleurs se retrouver ce mardi 19 mai, pour commencer à travailler. Pour réussir la visite, il faut des moyens et comme le département ne dispos pas de hauts cadres bien placés, capables de dépenser sans compter, les ressortissants doivent se serrera la ceinture pour mobiliser des fonds afin de mobiliser et transporter les populations sur les sites d’accueil.