Faits divers…Faits divers…

1 October, 2024 - 19:48

Un chef de bande grièvement blessé par un père de famille

Les malfaiteurs pullulent à Tarhil. Commençant à opérer dès la tombée de la nuit, ils sont à l’affût de la moindre occasion pour braquer, agresser et même violer, pour certains. En certains quartiers, les riverains vivent ordinairement dans la terreur et n'osent plus mettre le nez dehors. Vendredi 27 Octobre, vers 3h du matin, secteur 6 : un couple dort paisiblement quand retentit soudain le fracas de la porte d'entrée en train d’être forcée. Quatre sinistre individus font irruption dans la chambre. L'un d'eux pointe une machette vers le père de famille et lui ordonne de sortir. Ce dernier lui propose une petite somme d'argent qu'il détient pour les laisser en paix, lui et son épouse. Le voyou empoche le montant mais oblige tout de même le mari à sortir de la pièce. Deux des autres agresseurs les accompagnent, laissant celui qui semble le chef de la bande seul avec la femme. Son époux comprend alors que le bandit veut la violer et décide alors d'agir au plus vite. En une fraction de seconde, il subtilise la machette au bandit qui le tenait en respect. Cette réaction effraie les trois sous-fifres qui s’enfuient comme des lapins, tandis que le valeureux mari rentre dans sa chambre pour asséner plusieurs coups de machette à l'homme sur le point de violer son épouse. Grièvement blessé, celui-ci tombe en sang. La police arrive pour l'évacuer d'urgence à l'hôpital où il est aussitôt admis en réanimation. Aux dernières nouvelles, il est toujours dans un profond coma.

 

Une bande de malfaiteurs épinglée

Victime, la semaine dernière, d'un braquage au quartier Lemgheïty de Dar Naïm – un malfaiteur lui a subtilisé son téléphone sous la menace d'une arme blanche – un jeune colporteur s’est empressé d’aller déclarer le vol au commissariat Dar Naïm 1. « Encore un ! », constate le commissaire débordé de plaintes analogues. Et de se décider en conséquence de réunir les victimes en vue de dresser les portraits-robots de leurs agresseurs. Les agents d’investigations finissent par identifier un élément de la bande et l’épinglent aussitôt. Les aveux de ce suspect ont permis de mettre la main sur ses comparses. Confrontés aux plaignants, ils ont été tous reconnus par ceux-ci.

 

Les deux « Kabila »

Le fameux récidiviste connu sous le sobriquet de Kabila est tristement célèbre à Nouakchott et au Gorgol. Il s'agit d'un ancien soldat qui faisait partie d'une unité d'élite, un commando parachutiste, avant d’être chassé de l'armée pour délinquance et mauvaise conduite. Il commença à sévir à la fin des années 90, juste après avoir rendu sa tenue militaire. Recherché au Gorgol pour divers délits, il rejoignit en 1999 Nouakchott où il se lia d’amitié avec plusieurs grands bandits comme Van Dam, Abdallahi « Lekhal », « El Mokhnez » ou Ely Lahmar... Ce sont eux qui le surnommèrent Kabila car il ressemble beaucoup au défunt dictateur...

Arrêté et incarcéré dans les violons du commissariat Sebkha 1, il fut soutenu par d’anciens collègues militaires qui s’y présentèrent pour le faire relâcher et se bagarrèrent avec les policiers qui finirent par prendre le dessus. Kabila fut en suivant condamné à dix ans de prison… avant de s’évader lors des événements du 8 Juin 2003. Retrouvé deux jours plus tard, il fut réexpédié en taule et croupit, aujourd’hui dans la prison d'Aleg.

Le second Kabila est, quant à lui, beaucoup plus jeune. Fan du premier, il a choisi d’en porter le surnom. Contrairement à ce que certains croient, il n’est pas chauve mais s’applique seulement à se raser toujours la tête. Actuellement, il purge une peine de cinq ans à la prison de Dar Naïm.

Mosy