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18 July, 2024 - 10:25

Meurtre à Arafat

Arafat est une zone de Nouakchott où l'insécurité galope. Elle abrite de nombreuses bandes de malfaiteurs et autres voyous. Le crime et la délinquance y prévalent et cela fait quelques années que ses six commissariats de police ne connaissent aucun jour de chômé. Parmi ses tristement célèbres personnages, on compte Ahmed « Lemdessem », « Ramla », « Youma », et l'insaisissable et sadique violeur de fillettes qui court toujours depuis 2004... On y compte quasiment un meurtre par mois ; vols, braquages, cambriolages, viols et autres agressions y sont quotidiens.

Il y a trois jours, un cadavre est découvert très tôt le matin au quartier Poteau 6.  Après le constat du substitut du procureur de la wilaya-Sud, la police ouvre une enquête. La victime est rapidement identifiée : Abdou, un récidiviste habitué des geôles. Il semble avoir été poignardé à plusieurs reprises. Les agents de recherche du Commissariat spécial de la police judiciaire (CSPJ) découvrent alors un indice qui va leur permettre d'arrêter un certain Chrif, alias « Koboy », un autre récidiviste très lié à la victime. Ils sont tous les deux consommateurs et vendeurs d'alcool et les autres substances interdites. Au cours de son audition, le présumé meurtrier avoue avoir, en état d’ivresse, tué son ami au cours d’une dispute. Après la reconstitution du meurtre, Chérif est déféré et se voit illico écroué à la prison civile de Dar Naïm qu'il venait à peine de quitter.

 

Un jeune homme grièvement blessé par des malfaiteurs

Au crépuscule, les passants dans la capitale commencent à se faire rares. Les bureaux et commerces sont fermés et les riverains se terrent le plus souvent chez eux. De temps à autre, un véhicule passe à toute vitesse. Autant d’occasions pour les malfrats de braquer et agresser, notamment les vendeurs de cartes de recharge qui reviennent du marché Nokta Sekhina et se voient fréquemment délestés de leur sac à main contenant des dizaines de telles cartes et de l'argent...

L'autre soir vers 20 h, un jeune homme téléphone en marchant, seul, sur l'avenue bordant la radio et le siège de la région Nouakchott. Une moto s'arrête à proximité. Deux gaillards portant casques et lunettes qui cachent leur visage en descendent pour s’élancer vers le pauvre jeune homme et lui asséner des coups de couteau. Il leur résiste vaillamment et, bien qu’il saigne déjà abondamment, réussit à s’emparer d’un des poignards. Ses assaillants finissent par abandonner la partie sans parvenir à lui arracher son téléphone. Chancelant, il hèle plusieurs automobilistes qui continuent leur chemin comme si de rien n'était. Enfin et alors qu’il est au sol, inconscient, un policier en civil arrête son véhicule et le conduit aux urgences du CHN. Heureusement, les médecins ont pu arrêter à temps l'hémorragie pour le sauver.

 

Les vols de bonbonnes de gaz reprennent

Cela fait trois mois qu'on n'avait pas enregistré, dans la zone Sud-est de Nouakchott, le moindre vol de bonbonnes de gaz butane enfermées en plein air devant les boutiques.  On entendait dire que les voleurs spécialisés en ces rapines étaient en prison ou émigrés aux USA.

Mais le phénomène vient de réapparaître au quartier Carrefour, non loin du fameux Marché Lekbeïd. Une boutique qui vient juste d’ouvrir s’y est en effet vue complètement pillée. Un scénario classique : une voiture s'arrête vers 4 h du matin devant la grille protégeant les bonbonnes ; trois individus en descendent, brisent l'ampoule extérieure et forcent le cadenas qui protège le stock. Le boutiquier qui dormait seul à l'intérieur a tout vu mais n'a pas osé broncher. Rappelons qu'une bande circulant à bord de fourgonnettes s’était ainsi emparé, l’an dernier, d’un nombre considérable de telles bonbonnes.