Recrutés depuis plusieurs années, pour certains d’entre eux, les contractuels de l’enseignement, un groupe de 500 instituteurs et 130 professeurs dans le secondaire, ont le blues.
Ces braves acteurs, présents sur le tout le territoire national, se sont retrouvés lundi matin, dans les locaux du Ministère de l’Education Nationale et de la Réforme du Système Educatif, pour un sit-in de protestation contre un statut dévalorisant, à l’origine d’un traitement discriminatoire, par rapport aux agents de la fonction publique.
Un statut précaire dénoncé en cœur par les participants au sit-in: «nous sommes discriminés, avec des salaires de misère, jetés sur le terrain, loin de nos localités d’origine, sans primes, sans indemnités, et nous restons plusieurs mois sans percevoir nos salaires ».
Certains contractuels « vivent cette situation depuis une quinzaine d’années, sans aucune perspective de carrière », proteste un membre du collectif, qui déplore le manque de solidarité des syndicats de l’enseignement.
Les revendications exposées lors du sit-in de ce lundi 01 avril 2024, portent sur « la prime de craie, la prime d’éloignement » et d’autres promesses étouffées depuis plusieurs années.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».