Dr Saad Ould Louleyd comparaîtra, le jeudi 5 février, devant la cour correctionnelle du tribunal régional de Nouakchott, annoncent les conseils du responsable abolitionniste.
Le conseiller et porte-parole de IRA devra répondre des chefs d’accusation portés à son encontre notamment de: « manifestation, appel à manifester, participation à une manifestation et appartenance à une organisation non reconnue ».
Le docteur Saad Ould Louleïd avait été arrêté le 11 novembre, suite aux manifestations de protestation contre l'arrestation de leur leader, Biram Dah Abeïd et des militants de son organisation, à l’arrivée de la Caravane contre l’esclavage foncier et la spoliation des terres dans le sud mauritanien, à Rosso. Les dossiers de Mariem Mint Cheikh Dieng et Yacoub Ould Moussa, écroués en prison pour les mêmes chefs d’accusation, n’ont pas été retenus pour cette session, à en croire plusieurs sources proches de l’organisation abolitionniste et des avocats des prévenus.
La décision des autorités judiciaires de programmer ce jeudi le jugement de Saad intervient quelques heures après le déclenchement d’une grève de la faim des détenus abolitionnistes, en guise de protestation contre le retard pris dans l’examen de leurs dossiers.
Les grévistes veulent amener les autorités à soigner le détenu Sabar Houssein qui n’a jamais été consulté par un médecin spécialiste et qui est abandonné sur un lit du dispensaire de la prison de Dar Naim.
Les prévenus grévistes souhaitent que cessent les mesures de restriction dont sont victimes les détenus d’opinion d’Aleg (Biram Dah Abeïd, Djiby Sow et Brahim Bilal Ramdhane ). Enfin, ils demandent une séparation des détenus d’opinion avec les prisonniers de droits commun.
Il faut noter que docteur Saad est malade et souffre du diabète . Sa situation sanitaire nécessite un suivi médical quasi journalier.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.