« Jeudi 12 Octobre, la Chambre criminelle près le tribunal de Nouakchott-Nord a condamné le professeur Nouh Issa à un an de prison dont six mois fermes », a déclaré son avocat maître Jaavar Eby. Le juge d’instruction avait rejeté le 2 Août une requête du Parquet général de mise en dépôt du prévenu, le plaçant toutefois sous contrôle judiciaire. Après appel du Parquet, Nouh avait réintégré sa cellule à la prison civile de Nouakchott. Ould Issa était inculpé de « publication d’insultes envers le prophète Mohamed (PBL) » sur les réseaux sociaux, le déférant devant le juge d’instruction avec mandat de dépôt. Ould Issa avait en effet publié, début Juillet dernier, la photo d’une feuille de réponses à l’examen national du baccalauréat 2023 comportant une insulte au Prophète (PBL). Le professeur avait présenté sa démission du service de l’Éducation, en protestation contre ce qu’il avait qualifié de « dérobade dans l’enquête » et de l’impunité dont avait joui l’auteur du blasphème. Le 31 juillet, Ould Issa était arrêté par la police à la frontière du Mali, au poste de Gougi Zemal (moughataa de Kobenni), puis conduit à Aïoun et plus tard à Nouakchott. Quant à mademoiselle Marietou mint Loubeïd, l’élève candidate au baccalauréat du lycée technique d’Atar et auteure du texte incriminé, elle est toujours écrouée à la prison des femmes d’Arafat, suite à son inculpation.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.