Plus d’une tonne de cocaïne saisie à bord d’un navire
Un bateau de commerce a été intercepté et arrêté, le 18 Juin dernier, dans les eaux territoriales mauritaniennes. Il transportait « plus d’une tonne de cocaïne », rapporte la Marine nationale qui a procédé à son arraisonnement. « Après plusieurs jours de de repérage, suivi et surveillance », annonce de son côté le procureur de la République de Nouakchott-Ouest, « la Marine nationale a pu détecter, intercepter et arrêter un navire dans les eaux territoriales mauritaniennes transportant une cargaison de drogues à haut risque de 1 218 kilogrammes de cocaïne », avant de préciser, dans son communiqué lu devant la presse, que « l’enquête préliminaire est en cours en vue d’un suivi judiciaire et du transfert des personnes impliquées devant la justice nationale compétente. »
Selon le Parquet, « l’opération du suivi, d’interception et de conduite a été menée en pleine coordination entre la Marine nationale et les douanes mauritaniennes, tandis que les enquêtes judiciaires sur l’incident ont été immédiatement ouvertes par la zone Ouest de la gendarmerie nationale, sous la supervision du Parquet général de Nouakchott-Ouest. » Et de rappeler une affaire connexe à l’enquête où « la gendarmerie nationale a déjoué une tentative d’une cellule d’appui dont les membres ont essayé de fournir une assistance dans l’opération de contrebande interceptée ».
L’Armée mauritanienne a livré à l’opinion publique nationale et internationale certains détails relatifs à l’arraisonnement du bateau, effectué le 18 Juin courant parla frégate Gorgol relevant de la Marine marchande. « Les membres de l’équipage du bateau suspect ont été arrêtés, une fois la preuve de l’infraction confirmée », poursuit le site web « armee.mr ». « Le navire a été remorqué dans des conditions météorologiques maritimes extrêmement difficiles jusqu’au port de Nouakchott où il n’est arrivé que le 21 Juin […]. Cette opération intervient en application des engagements internationaux de notre pays dans le domaine de la lutte contre le trafic international de stupéfiants ».
L’équipage et des personnes de nationalité étrangère qui se trouvaient à bord du navire ont été arrêtés, ainsi qu’à terre, d’autres personnes de nationalités étrangère et mauritanienne suspectées d’implication dans cette affaire. Une enquête préliminaire a été ouverte en prévision d’une procédure judiciaire qui devra conduire les auteurs de ce trafic devant les tribunaux compétents, tandis que le corps du délit a été saisi conformément aux lois en vigueur.
Pour rappel, le 2 Mai 2007, la police mauritanienne avait découvert, abandonnée sur le tarmac de l’aéroport de Nouadhibou, une importante cargaison de 629 kilogrammes de cocaïne, débarquée d’un avion bimoteur en provenance du Venezuela. L’avion avait été retrouvé quelques heures plus tard, cent kilomètres plus au Sud. C’était alors la plus importante saisie de cocaïne en Mauritanie. Les autorités avaient au total saisi 629,150 kg de cocaïne, cinq voitures, huit cent vingt mille euros, cent cinquante portables dernier modèle, deux avions (un hélicoptère et un petit avion à hélice) et placé cinq personnes sous les verrous. En 2016, deux tonnes de cette même drogue, évaluées à deux cent cinquante millions de dollars, dissimulées dans de petits sacs et cachées de façon anodine dans un campement touristique, avaient été saisies et des dizaines de trafiquants de diverses nationalités arrêtés.
Depuis plus d'une dizaine d'années, l'Afrique de l'Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de la cocaïne latino-américaine vers l'Europe, les trafiquants profitant de la pauvreté et de la faiblesse des États de la région. Selon les spécialistes, la drogue arrive « par bateau dans le golfe de Guinée ou par avion en Mauritanie et au Mali, avant de rejoindre les rives de la Méditerranée en passant par le Sahel ». Dans son rapport 2023 publié le lundi 26 Juin à Niamey, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) attribue la prospérité du trafic de drogues au Sahel aux « groupes armés non étatiques qui y sont très actifs ».
Selon ce rapport, les quantités de cocaïne saisies au Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad ; ont bondi, passant de treize kilos par an entre 2015 et 2020 à trente-cinq en 2021 puis huit cent soixante-trois en 2022. |…] Devenue une étape entre l’Amérique du Sud et l’Espagne, via les Canaries, la Mauritanie est de plus en plus utilisée par les trafiquants. La drogue arrive par bateau du Brésil, transite par le port de Nouadhibou avant de repartir pour l’Espagne ou la France.
« La cocaïne est l’un des produits qui génèrent le plus de valeur ajoutée : achetée entre deux mille et trois mille euros le kilogramme dans les zones de production, elle se revend à dix mille euros dans les villes de la façade océanique ouest-africaine ;douze mille euros dans les capitales du Sahel ;dix-huit mille à vingt mille euros dans les villes d’Afrique du Nord ; entre trente mille et quarante-cinq mille euros dans les villes européennes »,estime le Service de coopération technique internationale de police.
Dons de reins : première opération programmée en Mai 2024en Mauritanie
« Le premier de don de reins sera réalisé en Mauritanie au cours du mois de Mai 2024 », a révélé, samedi 1er Juillet, le ministre de la Santé, monsieur Moctar ould Dahi, lors de la première réunion du Conseil national de don et de transplantation d’organes et de tissus humains. Dans son mot d’orientation, il a insisté sur la nécessité de dynamiser l’action du Conseil et d’œuvrer pour la réalisation des objectifs escomptés, tout en prenant les mesures nécessaires pour la réussite de la première opération.
À l’ouverture de la réunion, monsieur Abdellatif ould Sidi Ali, président du Conseil, a présenté un aperçu sur l’organisation et les objectifs de l’institution qu’il dirige, ainsi que sur la problématique du don et de la transplantation des organes et des tissus humains dans le pays, sujet qui a ensuite fait l’objet d’un riche débat.
Plus de huit milliards d’ouguiyas engrangés dans la vente des moutons au Sénégal
« Les revenus mauritaniens de la vente des moutons de sacrifice, cette année au Sénégal, s’élèvent à plus de huit milliards d’ouguiyas exemptés de toutes taxes douanières », selon les statistiques fournies par le ministère de l’Élevage. Plus de mille éleveurs mauritaniens ont écoulé leur bétail au marché de Khoumbel, principal pourvoyeur du Sénégal en tels moutons, selon les responsables de cette infrastructure. On notera enfin que le Sénégal importe de la Mauritanie plus de 60% de ses besoins en la matière.