A Kiffa, une des plus grandes villes de Mauritanie, la soif est une équation récurrente. Un problème d’insuffisance de l’approvisionnement en liquide vital qui touche également de nombreuses autres localités dans les régions de l’Assaba et du Guidimakha.
Face à cette situation, le gouvernement a élaboré et mis en œuvre le Projet d’Approvisionnement en Potable de la Ville de Kiffa à partir du fleuve Sénégal.
Ainsi, le Conseil des Ministres du mercredi 07 juin 2023 a examiné et adopté, un projet de loi portant approbation d’une convention de crédit d’un montant de 30 millions de dollars us, signée entre le gouvernement mauritanien et le Fonds d’Abu pour le Développement, le 02 mai 2023, destinée à la participation au financement de ce projet, selon le communiqué publié à l’issue de la réunion.
Le Projet d’Approvisionnement en Eau Potable de la ville de Kiffa à partir du fleuve Sénégal « vise à pallier l’insuffisance des ressources en eau au niveau de certaines villes et localités, située entre Gouraye et Kiffa, grâce aux ressources en eau de surface du fleuve Sénégal, situé à 253 kilomètres, seules ressources abondantes
et renouvelables. »
Ce projet se traduit par la réalisation d’une prise en béton sur les rives du fleuve (la source d’eau), d’une station de traitement d’une capacité maximale de 50.000 mètres cubes/jour couvrant les horizons du projet jusqu’en 2050, 3 stations principales de pompage et 3 réservoirs principaux au sol pour le transport de l’eau vers la ville de Kiffa, d’une longueur de près de 250 kilomètres, en plus des conduites secondaires pour alimenter les hauts réservoirs et les réseaux de distribution d’eau.
A cela s’ajoute l’alimentation en courant électrique de la station de traitement et des stations de groupes électrogènes de secours, ainsi que la mise en place d’un laboratoire hydraulique, et d’un système de suivi de contrôle des installations.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.