Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP/opposition), a déploré «la violation » de tous les engagements
issus des concertations entre le ministre de l’intérieur et les partis de l’opposition, en prélude aux élections législatives, régionales et municipales du 13 mai 2023, jeudi 11 mai au cours d’une rencontre avec la presse.
Tout en considérant le show électoral comme «une fête de la démocratie », l’opposant a déploré la « violation » de tous les engagements pris par le gouvernement dans le cadre des concertations entre le ministre de l’intérieur et les partis de l’opposition, pour des élections législatives, régionales et municipales « libres, crédibles et transparentes », le 13 mai 2023.
Les points piétinés et « les déconvenues » de l’opposition portent sur « le refus de la prolongation de la période des inscriptions sur les listes électorales, l’implication de tous les segments de l’Etat en faveur d’INSAV, principal parti de la majorité, avec les autorités administratives et sécuritaires en campagne en faveur de cette formation, et pour couronner tous ces manquements, les déclarations publiques du premier Mohamed ould Bilal, justifiant son engagement par la nécessité de disposer d’une majorité confortable au parlement pour soutenir les politiques du gouvernement.
Mohamed ould Maouloud a réclamé « des consignes claires et fermes, pour arrêter ces pratiques anti-démocratiques ».
Le leader de l’UFP a par la suite lancé un appel «à toutes les forces favorables au changement pour créer les conditions d’un renforcement
du consensus sur toutes les questions relatives à l’unité et la cohésion nationale, notamment le passif humanitaire, l’esclavage ou ses séquelles, car sans unité, aucune perspective de changement n’est envisageable ».
Maouloud a enfin appelé les électeurs « au discernement, pour porter leur choix sur des personnalités capables de coller à leurs préoccupations à l’assemblée nationale ».
Dans sa projection des résultats du vote de samedi prochain, le leader de l’UFP garde la confiance d’une large représentation de l’opposition au niveau des assemblées nationale, régionales et municipales, dans un contexte « de crise de confiance entre le régime Ghazouani et les électeurs » avec de forts gros risques de vote sanction, du fait de l’absence de bilan du successeur de Mohamed ould Abdel Aziz.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.