Un face à face tendu se déroule présentement auprès du ministère de la justice entre les leaders du manifeste des Harratines, Boubacar Messaoud, Samory Ould Beye soutenus par les militants de la Charte et des cordons de la police anti-émeute. Les forces de l’ordre se sont opposées violemment aux militants de la Charte des Harratines qui avaient décidé de tenir un sit-in devant le ministère de la justice pour marquer leur rejet du verdict du tribunal de Rosso ayant condamné à deux ans ferme le président de IRA Mauritanie, Biram Dah Ould Abeid, Brahim Ould Bilal et Djiby Sow.
Selon des sources recueillies sur place, les policiers ont chargé les militants qui se rassemblaient avec les leaders du mouvement qui se rapprochaient du lieu du sit-in; elles ont balancé des grenades lacrymogènes qui ont blessé à la jambe, Boubacar Ould Messaoud, président de SOS-Esclaves. Les mêmes sources indiquent que l’ambassadeur Said Hamody se serait évanoui et conduit à l’hôpital.
Boubacar Ould Messaoud et Samory Ould Beye accompagnés d’autres cadres du Manifeste refusent de quitter les lieux sous les cris de protestation et de dénonciation des jeunes du Manifeste. Ils font face à un cordon de la police déterminé à leur barrer le chemin vers le ministère de la justice. Les jeunes crient : » libérez Biram, » la révolte des Harratines »…
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».