L’arrondissement de Ndiago (département de Keur Macène) souffre ces derniers jours-ci d’un problème criant d'eau. La précieuse denrée est introuvable. Souffrant de cette pénurie, les populations de la commune ont dû se ravitailler dans les villages sénégalais, alerte Yali N’Diaye conseiller municipal et président de la coopérative ''Touba Ndiago.’’ La situation est très critique actuellement. Fatiguées, désemparées, les populations pleurent leur détresse Et ne sont pas au bout de leurs peines.D’autant qu’il est impossible de vivre sans eau’’, fait-il savoir. ’’Nous lançons un appel au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement pour trouver une solution rapide à cette situation qui perdure. Être proche des citoyens, c’est avant tout résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés’’, fait remarquer N’Diaye.
Le conseiller communal se demande où se situe le problème. Selon lui, la société BP et l’Office National des Services d’Eau en milieu Rural (ONSER ) avaient été chargés de trouver une solution au problème récurrent d’eau. Malheureusement, les populations restent encore confrontées à une pénurie incessante. Le grand château d’eau qui a été édifié reste à l’arrêt. ’’Il urge, réitère Yaali N’Diaye , au nouveau gouvernement de trouver une issue heureuse permettant un ravitaillement continu de la commune en eau’’. Il déplore que les populations de la commune de Ndiago ne bénéficient pas des nombreuses opportunités des richesses abondantes dont elle regorge notamment le gaz, le pétrole, les produits halieutiques. Mais aussi l’édification du port multifonctionnel, du parc de Diawling et du barrage de Diama.
Il espère que son message trouvera une oreille attentive auprès des pouvoirs publics.
Premières récoltes
Situation reluisante tout de même à Ndiago sur le plan agricole. Regroupés dans la coopérative Touba Ndiago, des femmes et des jeunes ont procédé la semaine dernière à leurs premières récoltes de différents légumes.
Différentes variétés de cultures maraîchères étaient au menu à savoir les cultures de pomme de terre, des oignons, carottes, patates douces, navets, piments, aubergines, betteraves. Les responsables de la coopérative projettent après le marché local d’approvisionner Nouakchott et les autres villes du pays. Boostés par la réussite de la phase maraîchage de leurs initiatives, ils entendent procéder le 14 avril prochain au lancement de leur second projet relatif à l’élevage de poules pondeuses. Selon Yali N’Diaye, ‘’cette dynamique nouvelle a besoin d’être accompagnée’’. Il appelle tous les ressortissants de Ndiago à travers toute la Mauritanie à soutenir cette action et à y prendre part. Sous l’impulsion de Yali N’Diaye, natif de la localité, 150 femmes, jusque-là cantonnées dans les tâches ménagères, se sont regroupées dans une coopérative dénommée ‘’ Touba Ndiago’’(réussite de Ndiago), agréée depuis 2020, afin de sortir de la pauvreté, assurer une autosuffisance en légumes et de disposer d’une autonomisation. Sur la voie de l’autosuffisance alimentaire, les populations de Ndiago ont décidé de s’investir ainsi à fond.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.