Dans une déclaration au site Taqadoumy, le président de la Résurgence du Mouvement Abolitionniste, Birame Ould Dah Ould Abeid a réagi aux propos du président Mohamed Ould Abdel Aziz dans une conférence de presse tenue en marge du sommet du G5. Selon Birame, qu’Ould Abdel Aziz déclare qu’IRA n’est pas reconnue n’a pas de sens puisque la constitution mauritanienne, les lois internationales adoptées par la Mauritanie, la Charia islamique qui est la religion du peuple reconnaissent IRA dont le combat légitime est en parfaite conformité avec les dispositions et les enseignements de tous ces instruments. Selon Ould Abeid : « La légalité de la loi, de la religion et de la société ne peut pas être altérée ni par Ould Abdel Aziz, son gouvernement et son sérail ». Pour Birame : « Ould Abdel Aziz a exécuté un putsch contre IRA, mais il ne réussira pas comme dans ses coups d’état contre la légalité. Il prétend interdire IRA, qu’il ait le courage de sortir de la manipulation verbale à usage politico-médiatique pour ordonner à son ministère de l’intérieur et de la décentralisation de prendre une mesure attestant cela ». Réagissant aux propos d’Aziz sur le recours d’IRA à l’Union Européenne, Birame a rappelé que son organisation a toujours condamné l’esclavage. Les menaces, la marginalisation et les privations n’ont rien pu contre ce combat, ajoute Ould Dah Ould Abeid qui déclare : « Qu’Aziz creuse nos tombes, élargisse nos prisons. Nous resterons debout face à toutes les manifestations de l’esclavage, de l’injustice et du mensonge. Mais comme il nous accuse de recourir à l’Union Européenne, pourquoi a-t-il alors le jour de son coup d’état fait appel à la France, aux Etats Unis, à l’Union Africaine et à l’Union Européenne puis au dictateur Kadhafi à qui il a remis la souveraineté de la Mauritanie ? Le pays souffre de l’injustice et de l’esclavage qu’Ould Abdel Aziz fait subir non seulement aux esclaves, mais aussi aux Beïdanes. Je ne cherche pas la célébrité à travers mon combat comme l’a dit Ould Abdel Aziz. Je suis plus célèbre que lui à travers le monde. Je suis monté sur toutes les tribunes du monde en combattant pour la dignité humaine. J’ai intervenu sur toutes les radios et les télévisions de renom pour parler de la souffrance des victimes d’injustice. Il n’y a pas un journal ou un magazine respectable qui n’a pas publié un article me concernant ou un reportage ou sollicité une interview avec moi. Je jouis de la reconnaissance de toutes les institutions internationales ». Réagissant aux propos d’Ould Abdel Aziz sur son travail de greffier à la justice, Birame déclare : « Si je suis connu par mon travail à la justice comme a dit Ould Abdel Aziz, lui, il est connu par son travail au trésor et au Basep et par les services qu’il faisait à Maouiya Ould Sid ‘Ahmed Taya. Si dans mon travail à la justice il y a quelque chose d’avilissant, je demande à ce qu’on le publie et que l’on me poursuive pour cela. Qu’Allah n’entoure pas de discrétion ceux qui cacheraient les dessous de mon travail à la justice ». Selon Birame, si le combat des Harratines ne s’est intensifié que maintenant, c’est qu’entretemps les fils des Harratines ont grandi, ont pris conscience, ont appris et ont goûté au sacrifice au nom de la liberté. Ces Harratines, poursuit Birame, ont vécu l’esclavage et la discrimination qui se sont amplifiés au cours de la période d’Ould Abdel Aziz qui promeut et protège les criminels et dissimule et entretient l’esclavage et la discrimination. Birame Ould Dah déclare prendre au sérieux les menaces d’Ould Abdel Aziz. Selon le président d’IRA : "Ould Taya a exterminé les Noirs, a tué leur élite et a opéré des purges au sein de leurs officiers. Ould Abdel Aziz va exterminer les Harratines et va les faire sortir du pays. Nous voici dans nos prisons à attendre l’exécution des engagements d’Ould Abdel Aziz tenus aux criminels de l’esclavage, de la discrimination et aux Oulémas de la traite."
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.