La cour spéciale de Néma chargée de juger les crimes d'esclavage a tenu une séance le jeudi 13 novembre 2020 pour examiner le dossier 079/2010 dans lequel le sieur Hbibi Merteiji est accusé de pratiques esclavagistes sur Khdeija Mint M'barek. Le jugement s'est déroulé sans la présence de la victime, ce dont s'est étonné l'avocat commis par l'organisation de SOS Esclaves constituée partie civile comme le lui permet la loi 031/2015. L’avocat a rappelé à la cour la nécessité de la présence de la victime qui n'a pas été volontairement informée du procès. Le président du tribunal a alors suspendu la séance et s'est engagé à aller lui-même pour s'assurer que Khdeija Mint M'barek n'a pas reçu la convocation. Le pôle de la défense de SOS Esclaves a demandé au magistrat de l’accompagner pour se rassurer de la conformité des procédures. Le président de la cour a refusé et est allé accompagné de son adjoint pour revenir le lundi 16 novembre sans elle et reprendre la séance le mardi 17 novembre prétendant que la victime leur a déclaré qu'elle n'a jamais porté plainte contre l'accusé qui ne l'a jamais réduite en esclavage. En réaction à cela, la défense de SOS Esclaves et ses nombreux militants venus au procès se sont retirés en protestation contre cette mise en scène ridicule. Les avocats de SOS Esclaves se sont rendus à Kiffa pour faire appel sur neuf dossiers d'esclavage dans lesquels plusieurs personnes sont incluses et dont certains comme celui de Khdeija Mint M'barek ( 079/2010 ) sont pendants devant les juridictions depuis plus de dix ans.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.