Internet dans la Vallée : L’Arlésienne

2 November, 2020 - 15:34

On ne dira jamais assez que l’état de notre connexion Internet est piètre en Mauritanie. Même au niveau de la capitale Nouakchott et dans certains de ses quartiers, les usagers ont du mal à se connecter à Internet. Ils accusent mêmes les opérateurs  de les délester leurs unités sans contrepartie Nos opérateurs qui sont tout le temps, sanctionnés, presque chaque année par le gendarme des télécoms, l’autorité de régulation (ARE) seraient-ils incapables de satisfaire leurs abonnés ? Si le nombre de leurs abonnés ne cesse de grimper, la qualité, elle ne suit pas. La dissuasion de l’ARE n’y a rien fait.

En séjour récent dans le département de M’Bagne, nous avons constaté comme toujours les énormes difficultés que les populations éprouvent pour trouver le réseau téléphonique mais aussi et surtout à se connecter à Internet alors que les antennes des différents opérateurs, Mattel, Mauritel et Chinguittel trônent à côté de leurs villages, avec des signaux trop faibles ou inexistants. Pour accéder à la connexion internet, il faut beaucoup d’acrobaties : monter sur les toits, rechercher certains endroits dans la maison ou dans le village, sortir carrément de celui-ci. Pendant près d’une semaine dans le département de M’Bagne, nous n’avons pas réussi à accéder à Internet. Ceux qui avaient amené leurs ordinateurs les ont gardés rangés dans leurs sacs.

 Parti le samedi dernier de M’Bagne, nous avons fait presque 300 km de route pour rallier Rosso via Boghé sans pouvoir nous connecter à internet et plus grave sans pouvoir téléphoner. C’est à se demander si le réseau Internet était en panne dans la zone. Incompréhensible et inadmissible ! Le réseau 4G en gestation pourrait-il améliorer la qualité du réseau ?

Face à cette situation frustrante, les populations locales recourent aux opérateurs du Sénégal, Orange surtout pour se connecter à Internet surtout voire pour téléphoner. Certains des opérateurs voisins viennent parasiter complétement Mattel et Chinguitel. Comment en est-on arrivé là ? Une question à laquelle ne répondent pas nos opérateurs depuis des années.