Mme Hawa Ibrahima Ba, coordinatrice ’W.E Connect et de l’Association Assalamalekoum Cultures a procédé, mardi soir (15 septembre 2020), devant un parterre d’invités, dans un réceptif hôtelier nouakchottois, au lancement, suivi d’une conférence de presse, du programme ‘’W.E Connect (Woman Entreprising Connecting)’’ . WE connect s'inscrivant dans le cadre du programme Shiraka porté par Assalamalekoum Cultures vise à stimuler l’entreprenariat féminin en communauté dans une dimension culturelle, participative et citoyenne’’. ‘’Ce projet, au-delà du plaidoyer qu’il
défend par le dialogue et la concertation entend promouvoir le projet de loi de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles ‘’, il structure, encadre et accompagne les initiatives féminines en Mauritanie, avec des activités à Nouakchott, à Maghama, à Zouérate durant les trois prochains mois. Le projet cible les jeunes filles vulnérables non scolarisées et des jeunes filles porteuses de projets à même de les défendre devant un jury. Les lauréates bénéficieront d’un soutien de 20.000MRU, pour lancer leur projet.
W.EConnect, soutenu par l’ambassade des Pays-Bas à Dakar, projette d’entreprendre des actions de sensibilisation du public et la formation de jeunes filles vulnérables. Il va mettre en place, décline Mme Hawa Ibrahima Ba, des formations avec le module ‘’profession entrepreneure’’, sur la conception et la gestion de projet.
Le Woman Indepedence Forum marque la deuxième édition du W I F prévu en décembre sur trois jours avec un marché créatif, des panels sur la migration, les violences basées sur le genre, les femmes et les affaires…Il y aura aussi une exposition et un concert au féminin. Il y aura, renseigne Mme Ba, une résidence de création écologique, avec l’artiste congolais Olivier Samba, qui avec les jeunes entrepreneuses, aménage un nouvel espace de co-working à partir de pneus usés toujours dans la continuité de la demande ‘’Assalamalekoum’’. Cet espace de co-working permettra de mettre en place un ‘’espace serein’’ ou safe space pour créer la rencontre et le débat au nom des femmes.
Au programme également, une nouvelle scène tous les jeudis ‘’Je dis femme’’ pour permettre aux artistes, poètes, oratrices et jeunes femmes de prendre la parole, de la libérer et de nourrir l’expression féminine pour le débat national. Une compétition à destination des femmes mauritaniennes et des femmes migrantes, avec une lauréate dans chaque catégorie qui bénéficie d’un chèque de 20.000 MRU, en plus de l’espace de travail gratuit, avec internet, un bureau et un programme d’incubation pour concrétiser sonprojet.
‘’W.EConnect vise, explique Mme Hawa I. Ba, à placer la femme mauritanienne au cœur de la promotion des jeunes et de l’emploi, pour aspirer à la stabilisation économique et la démocratisation. Elles
pourront ainsi contribuer à la réalisation des droits des femmes dans le pays. Mes chers amis(es), si nous sommes présentes aujourd’hui, ici et maintenant, c’est parce que nous savons que beaucoup d’entre nous ici partagent les mêmes valeurs et c’est pour cela que je suis ici pour tendre un pont culturel et humain de la Mauritanie vers vous tous. Tolérance, respect, fraternité dans la diversité ».
Mme Dicket Dia, activiste et présidente de AFPHY et nouvelle directrice du WIF a indiqué que WEConnect projette de ‘’valoriser les femmes mauritaniennes’’. Quant à Mme Oumou Sy, elle a indique que WEConnect œuvrera à la mise en place d’un espace de travail pour les femmes entrepreneures et permettre l’adoption du projet de loi de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des jeunes filles’’.
‘’Réveiller les talents, permettre aux jeunes filles de croire en leurs talents et leur donner du métier’’, tel est le pari de l’artiste congolais Olivier Samba qui formera les jeunes filles au recyclage des pneus usés’’.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !