Une usine braquée
Comme tout le monde le sait, la zone périphérique de Dar El Beïdha est une zone à haut risque. L'insécurité s’y est installée dès la construction des premières habitations en 2001. Aussi les autorités décidèrent-elles d'y installer un poste de police relevant du commissariat El Mina 1. Sous les ordres d'un adjudant vétéran, il maintint l'ordre durant quelques années. Mais la délinquance et le crime connurent une hausse sensible avec l'agrandissement de la zone. En 2008, le commissariat El Mina 3 est fondé. Depuis, ses agents n'ont jamais chômé et ses violons regorgent de détenus. Plus de la moitié des malfaiteurs de Nouakchott fréquentent ces quartiers. La plupart des meurtres commis l'an dernier y ont été perpétrés.
Vendredi 14 Août, vers quatre heures du matin, un groupe de quatre bandits force la grande porte de l'usine Plast-industrie. Ils ligotent et bâillonnent le gardien, avant d’investir un appartement où logent des employés de l'usine. Ils les délestent d'une grande somme d'argent et de leurs téléphones portables et disparaissent. Deux heures plus tard, la police est sur place. Elle établit le constat et ouvre une enquête qui n’a encore rien donné, aux dernières nouvelles.
La bande de Mellah
Mellah est un autre quartier à haut risque. Des bandes criminelles y circulent jour et nuit et sèment la terreur. La fameuse bande des dix continue à y défier la police. Elle braque qui et quand elle veut. Ses victimes se comptent par dizaines et les plaintes affluent dans les commissariats de police. Il y a deux jours, une soirée dansante était organisée par un groupe de jeunes, non loin du stade de Mellah. Des dizaines de jeunes garçons et filles se rassemblent autour de la place pour écouter la musique. On s'amuse et danse… Mais voici que surgit la bande des dix ! Et de menacer tout le monde avec leurs poignards et tournevis. Ils délestent plusieurs personnes de portables, bijoux et argent. Ceux qui tentent de résister se voient infliger une dure correction. Puis les bandits se dispersent dans la foule et disparaissent. Quelques victimes sont allées porter plainte au commissariat. Jusqu'à présent, aucun des dix voyous n'a été inquiété, disent celles-ci.
Mosy