Plusieurs individus confinés dans un hôtel de Nouakchott, dans le cadre des mesures de prévention et de lutte contre la pandémie du coronavirus (COVID-19), annoncent avoir entamé une grève de faim ce mardi, pour protester contre leur maintien en quarantaine au-delà de la troisième semaine, alors que le délai initialement communiqué par les autorités était de 14 jours.
« Nous voilà repoussés dans le hall de l’hôtel. Pour protester contre cette déferlante de violence injustifiée, nous avons après concertation, pris deux (2) résolutions :
1-Entamer immédiatement une grève de faim jusqu’à notre libération.
2-Refuser de regagner nos chambres d’hôtel.
A l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes tous ensemble, les ventres vides, les corps alités, mais déterminés à conquérir notre liberté et le respect auquel nous avons droit en tant que citoyens mauritaniens.
L’instrumentalisation du coronavirus (COVID-19) n’y fera rien », proteste Mamadou Kalidou Bâ, Professeur de littérature à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Nouakchott.
Ces confinés sont arrivés à Nouakchott dans un vol Air France en provenance de Paris le 16 mars dernier.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.