Des milliards commencent à pleuvoir dans les caisses du ministère de la santé pour appuyer le gouvernement dans sa croisade contre le coronavirus. C’est l’homme d’affaires Ould Bouamatou, connu pour sa générosité, qui a été le premier à sortir le chéquier avec un milliard cent millions d’UM ; il a été suivi par un autre homme d’affaires, Mohamed Ould Noueigued et par le patronat, avec chacun un milliard d’Ouguiya. Isselmou ould Tajedine, le pdg de la BCI, a débloqué, lui, 500 millions de nos ancien ouguiya. Souhaitons que d’autres argentiers de la République, toujours prompts à augmenter les prix, à tirer tous les profits de l’état suivent l’exemple de ces trois banquiers et du patronat. Que cette œuvre de bienfaisance soit gérée dans la transparence que s’efforce d’imposer le ministre de la santé, depuis sa nomination à la tête de ce département, au profit exclusif des malades et pour prévenir contre ce mal qui ébranle le pays. Le ministre français du logement disait aujourd’hui sur RFI que la solidarité ne doit pas être prisonnière du COVID-19.
Seulement, nos responsables ont cette fâcheuse habitude de se remplir d’abord les poches avec l’argent des contribuables, avant de penser aux personnes cibles. Beaucoup d’institutions se sont écroulées ou patinent à cause de la mauvaise gestion. Il est évident que beaucoup de responsables du ministère de santé, des finances, de l’intérieur et de la défense, des institutions annexes ont commencé à déjà rouler les gros yeux et à vouloir compter parmi les équipes et les gérants.
Mais cette solidarité ne doit cependant s’arrêter là, elle doit se poursuivre comme avec l’hôpital ophtalmologique de la Fondation Bouamatou où viennent se soigner des milliers de nécessiteux mais aussi de nantis.