NOUAKCHOTT, 6 décembre 2019 – Le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Hafez Ghanem, ont posé de nouveaux jalons pour renforcer le partenariat entre la Mauritanie et l’institution financière.
Le président El Ghazouani et Ghanem se sont rencontrés jeudi dans la capitale mauritanienne et ont évoqué les axes prioritaires d’intervention de la Banque mondiale dans le pays, mais aussi dans les pays membres du G5 Sahel dont la présidence sera assurée à partir de février 2020 par le Chef de l’Etat mauritanien. « La préservation de la paix et de la stabilité étant un facteur fondamental de développement, nous avons développé, en étroite concertation avec le Gouvernement et les membres de l’Alliance Sahel, un programme d’environ 150 millions US$ pour la Mauritanie qui devrait être approuvé à la fin du premier trimestre 2020. Ces investissements se concentreront dans les willayas du sud, et notamment dans les régions de l’Assaba et des Hodhs, et s’inscrivent directement dans la stratégie du Gouvernement de lutte contre l’exclusion et de prévention des conflits armés » a indiqué M. Ghanem.
Le vice-président Ghanem dont, c’est la première visite à Nouakchott, a constaté « avec satisfaction la convergence de vues entre les autorités mauritaniennes et la Banque mondiale pour faire de l’éducation, l’autonomisation des femmes et la bonne gouvernance, les priorités de notre partenariat ». Au cours de sa visite, M. Ghanem a également pu s’entretenir avec le Premier ministre, M. Ismail Beddé Cheikh Sidiya, et le ministre de l’Economie et de l’Industrie, M. Cheikh El Kébir Moulaye Taher.
La Mauritanie a pu stabiliser son cadre macro-économique et renouer avec la croissance (3,6% en 2018 par rapport à 3,1% en 2017, avec des prévisions à 6,4% pour 2019), mais pour atteindre ses objectifs, le pays a besoin de maintenir une gestion prudente de la dette, accélérer la croissance et la rendre plus inclusive, en mettant un accent particulier sur le développement du capital humain. La Mauritanie a également besoin de faire évoluer son modèle économique vers plus de transparence et vers une participation accrue du secteur privé à l’investissement, en luttant notamment contre la corruption qui constitue l’une principales priorités du Gouvernement.
Le Vice-président de la Banque mondiale a également salué l’engagement de la société civile mauritanienne dont il a rencontré des représentants intervenant dans divers secteurs tels que l’environnement, la pêche, l’agriculture et le pastoralisme, ou encore les mines. Il s’est en outre entretenu avec d’autres acteurs du secteur privé, au sein du iLAB, un réseau de jeunes professionnels et d’entrepreneurs soutenant particulièrement l’autonomisation et l’inclusion des femmes. Ces rencontres ont été l’occasion de rappeler « l’importance de l’éducation des filles, condition indispensable à la
lutte contre l’exclusion. Dans ce contexte, M. Ghanem a assuré le Gouvernement de l’appui indéfectible de la Banque mondiale à l’établissement de l’Agence Taazour et à la mise en oeuvre de ses programmes. M. Ghanem a renouvelé ce plaidoyer dans ses échanges avec les ministres de l’Education fondamentale et de la réforme de l’éducation nationale, M. Adama Bocar Soko, de l’Enseignement secondaire, techniques et professionnel, M. Mohamed Melainine Ould Eyih ainsi qu’avec le délégué de Taazour, M. Mohamed Mahmoud Ould Bouassriya.
Banque Mondiale
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.