Depuis quelques temps, une recrudescence de la violence a été constatée à Nouakchott. En moins d’un mois, quatre meurtres à El Mina ! Appréhendés, leurs auteurs se sont tous révélés en état d’ébriété. Il y a une semaine, un autre crime a été perpétré à Dar Naïm, un quartier pourtant réputé assez paisible. Il fallait agir. Le commissariat de police d’El Mina I a procédé, dans la nuit du samedi 25 octobre 2014, à des descentes dans les milieux glauques du vaste sixième arrondissement. Des maisons closes – « ouvertes », aime à ironiser un ami – et des centres connus où prolifèrent les délinquants et les dépravés. Plusieurs femmes et hommes nantis de « remarquables » références judiciaires ont été appréhendés. Des bandits professionnels, connus dans les domaines de la prostitution organisée, de la criminalité et de la délinquance. Des « célébrités » du plus vieux métier du monde, comme « Mariam quatrième », « Aïda Touche » ou « Mariam El Beywa », surprises en pleine « besogne ». Des péripatéticiennes à la retraite, recyclées dans la gestion de maisons louées et équipées en forteresses de la prostitution où opèrent les vendeuses de chair, de diverses nationalités africaines et autres mauritaniennes de tous horizons. Des clients malchanceux ont été également conduits au commissariat, tandis qu’une grande quantité d’« outils de travail » – préservatifs, comprimés, soum-soum, canettes mélangées à des produits psychotropes, etc. – a été saisie. Les délinquants arrêtés sont sous les verrous, en attendant que le service de la police judiciaire n’en finisse avec leur dossier et procède à leur transfert au tribunal de Nouakchott.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.