Les exploitants des jardins maraichers de la Sebkha sont très remontés
contre la décision prise, le 16 octobre dernier, en conseil de
ministre, consistant à procéder à leur déplacement vers la zone
d'agriculture péri-urbaine de Nouakchott, située à 3 km de la
capitale. Pour exprimer leur colère noire, ils ont tenu un sit in de
protestation, ce mardi 28 octobre, devant le Ministère de
l'Environnement et du Développement rural.
Ils ont dénoncé le black out total ayant prévalu durant la prise de
cette décision et surtout l'absence de concertation avec les
principaux concernés. Ils ont exprimé leur désapprobation face à une
décision injuste qui les envoie dans une zone enclavée alors qu'ils
opéraient au cœur même de Nouakchott. Selon les protestaires, cette
décision exclut une bonne partie des maraîchers qui, si la décision est
rendue effective, seront laissés en rade. Profitant de ce mouvement de
grogne, les frondeurs se sont insurgés contre le recours de plus en
plus à la main d'oeuvre étrangère dans le cadre de l'embellissement
des principaux carrefours de Nouakchott.
Rappelons que les Ministres de l'Habitat, de l'Urbanisme et de
l'Aménagement du Territoire, de l'Agriculture, de l'Hydraulique et de
l'Assainissement et de l'Environnement et du Développement Durable
avaient présenté une communication conjointe relative à l'état
d'avancement du projet d'aménagement de la zone d'agriculture
périurbaine de Nouakchott.
Signalons qu'un comité interministériel avait été chargé de trouver
des solutions appropriées aux problèmes dont souffrent les
agriculteurs opérant dans le secteur du maraichage à Nouakchott.
Le projet de la zone semi urbaine de Nouakchott consiste en
l'aménagement de 310 hectares en vue de l'obtention de 433 parcelles
de terrain au profit de 4200 exploitants recensés dont 2431
appartiennent à 71 coopératives maraichères à Nouakchott. Il s'agit
aussi de mettre en place un système d'approvisionnement en eau et un
réseau de distribution, une station de pompage, la réalisation d'une
clôture en barbelé, une réserve forestière et le transport de tous les
jardins maraichers vers le nouveau site de production.
Est-il écrit quelque part qu’en ce qui concerne la qualité du réseau Internet, nous resterons indéfiniment en queue de peloton ?