Bilan contradictoire après une dizaine de jours de campagne électorale en Mauritanie, dans la perspective du scrutin présidentiel du 22 juin 2019, relèvent lundi les observateurs à Nouakchott.
Illustration avec les appréciations inconciliables de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et For Mauritania, une organisation de la diaspora, engagée en faveur de l’avènement d’un système démocratique dans le pays, qui tient une plateforme d’évaluation du processus en cours.
Ainsi, la (CENI) « apprécie vivement le climat de calme qui caractérise la première semaine de campagne. Soucieuse de renforcer le partenariat avec tous les acteurs du oprocessus électoral, en vue de créer les conditions d’un consensus autour des mesures prises pour l’organisation d’un scrutin démocratique et transparent», l’institution, composée des représentants
des partis politiques de la majorité et de l’opposition dite modérée, ayant tous décidé de soutenir la candidature de Ghazouani, réaffirme sa neutralité.
Dans le même temps, « For Mauritania » une organisation de la diaspora, engagée en faveur de l’avènement d’un système démocratique dans le pays, relève de nombreuses irrégularités, après une semaine de campagne électorale.
Les entorses signalées concernent « la neutralité de l’administration et de l’Etat, avec l’implication personnelle du président de la République auprès de l’un des candidats, alors qu’il est censé jouer le rôle de président de tous les mauritaniens, donc de tous les candidats. Ainsi, le chef de l’Etat a fait le déplacement de Nouadhibou le 07 juin 2019, pour assister au lancement de la campagne de l’un des candidats », affirmant pour la circonstance « devant les électeurs, qu’il n y aurait de deuxième tour ».
Le président en exercice, Mohamed ould Abdel Aziz, n’est candidat à sa propre succession du fait de la limitation constitutionnelle des mandats.
En direction du scrutin présidentiel du 22 juin 2019 en Mauritanie, le Conseil Constitutionnel a validé les candidatures de Mohamed Cheikh Ahmed Mohamed Ghazouani (majorité), général à la retraite, ancien chef d’état-major et ex ministre de la défense.
Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant, soutenu par une partie de l’opposition islamiste), ancien premier Ministre.
Biram Dah Abeid (indépendant), leader antiesclavagiste.
Mohamed ould Maouloud (Coalition des Forces du Changement Démocratique-CFCD-Changer d’Ere), leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP).
Kane Hamidou Baba (Coalition Vivre Ensemble-CVE)-mouvance nationaliste négro-africaine.
Mohamed Moutaj El Wavi (indépendant).
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.