Un mort et deux blessés graves, tel est le bilan de tirs sur des transhumants mauritaniens et sénégalais par des agriculteurs maliens. Les faits se sont produits dans la matinée du jeudi 30 novembre non loin de la localité de Kéniéba au Mali où se trouvent des nombreux éleveurs mauritaniens et sénégalais à la recherche des pâturages. Selon le coordinateur régional de l’AMDH au Guidimakha qui est en contact avec les transhumants mauritaniens se trouvant sur les lieux, celui qui est tué à bout portant s’appelle Abou Pathé Ba. Il est originaire de Wuro ceerno,de la commune de Beele du Sénégal. L’un des blessés est le jeune frère du défunt qui répond au nom d’Abdoulaye Pathé Ba. Quant au second blessé, il s’agit d’un mauritanien, originaire de Yogui, de la commune de Khabou au Guidimakha. Et d’ajouter que le corps du défunt a été transporté vers Kéniéba en attendant les conclusions de l’enquête demandée par les autorités sénégalaises saisies par les parents du défunt qui sont en route pour la localité désertée par crainte de représailles de la part des éleveurs. Sur le sol malien, les éleveurs transhumants mauritaniens et sénégalais ont toujours été victimes de harcèlements. Ils sont traqués, verbalisés et même tués alors qu’ils sont détenteurs d’autorisations de transhumances qui sont délivrées par des autorités compétentes. La répétition des faits et leur gravité poussent à savoir à quoi servent les accords entre les états qui sont faits pour tout sauf pour protéger les ressortissants des pays qui se retrouvent humiliés ou tués comme si de rien n’était. En attendant de voir plus clair, il importe de signaler que la psychose règne dans plusieurs localités du cercle de Kéniéba en ce 30 novembre 2017.
Amadou Bocar Ba/Gaynaako
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.