Chronique: Entre Nous

25 November, 2024 - 19:06

Il est temps que certaines pratiques cessent. Que beaucoup de comportements vraiment " sauvages" arrêtent. Il y en a tellement que je ne sais pas par lesquels il faut commencer la dénonciation. Feu Habib Ould Mahfoud disait il ya déjà plus de vingt cinq à trente ans que la Mauritanie va là où va son président. Feu Habib ne savait pas si bien dire quand bien même  il connaissait très bien les Mauritaniens. Sinon, que vont faire ces cohortes populaires et leurs pompeux cadres et ressortissants à aller courir derrière un président qui va juste pour quelques dizaines de minutes inaugurer un hôpital ou déposer une énième première pierre ? Combien coûte selon vous la mobilisation de centaines de voitures V8 ou V6 ou TXL . Les achats de milliers de boubous " couture de la main" et leurs accessoires en dessous et en dessus et en à côté ? Et le déplacement des populations par les ministres,  directeurs généraux et autres hauts fonctionnaires et hommes d'affaires? Tout ça pour ça ! C'est jusqu'à quand ces incongruités vont continuer ? Ce théâtre de mauvais goût. Que vaut d'étrangler un vieillard qui a failli passer de vie à trépas pour saluer le président du parti INSAF ? Et que vaut ces mises en scènes qui ont longtemps fini de ne plus tromper personne : enregistre-moi ou filme-moi en train de ressasser les mêmes sornettes d'il y a trente ou quarante ans. Revisitez les images de la "visitation" de Maouiya à Néma en 1985 et comparez-les avec celles de la visite de Ghazouani à Rosso le 25 novembre 2024. Seuls les morts seront absents. Les vivants qui ont soutenu les coups d'état de 1978 et de 1984 sont là. Les gens des SEM (structures d'éducation des masses), les gens du PRDS et de l'UPR sont là et bien là à fanfaronner,  à applaudir, à youyouter les réalisations de la direction éclairée et la sagesse et clairvoyance sans limites de son président. Même mode opératoire. Mêmes manières,  grimaces et théâtre ridicule. Et, la Mauritanie continuera certainement encore à aller là où va décider d'aller son président. Salut !

Sneiba El Kory