Le collectif de défense des militants abolitionnistes et de Kawtaal N’gam Yellitaaré a interjeté appel du prononcé de condamnation de Biram Dah Abeïd, de Brahim Bilal Ould Ramdane et de Djiby Sow à deux ans de prison. Finalement, le président de la cour n’a retenu que la charge de « désobéissance » pour condamner les têtes de proue de IRA et de Kawtaal n’gam Yellitaaré. Mohamed Mahmoud Ould Teyib ne s’est pas fait prier pour rendre le verdict dont le prononcé n’a duré que deux minutes dans une salle archicomble et étrangement surprise par la décision. La cour d’appel aura un mois à se prononcer par rapport à la requête de la défense. Réagissant à la sentence, Me Brahim Ould Ebetty a qualifié ce verdict de politique. « Je ne m’attendais pas à ce verdict par rapport au déroulement du procès où l’accusation n’a pu prouver les reproches matériels à l’encontre des prévenus. La décision politique a pris le pas. Il fallait les condamner». Me El Id évoque sa consternation suite au prononcé d’un verdict qui l’a surpris. Le président de SOS Esclaves, Boubacar Ould Messaoud dénonce un « règlement de comptes » et fustige « la sélectivité des condamnations ». Quant à Mme Leïla Mint Ahmed, l’épouse de Biram, sereine, elle a accueilli avec philosophie un verdict qui ne l’a guère surprise. Les autres militantes ont fondu en larmes.
Les échauffourées entre les forces de l’ordre et les militants de IRA qui protestaient contre le verdict ont occasionné deux blessés graves du coté des partisans de Biram. Ils sont actuellement hospitalisés. Le leader abolitionniste a été blessé à la tête lorsque les forces de l’ordre le reconduisaient en prison. Du coté des forces de l’ordre, deux blessés ont été enregistrés. Enfin les sympathisants de IRA continuent de se masser devant la prison civile de Rosso bouclée par un impressionnant dispositif sécuritaire.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.