Le président du tribunal correctionnel de Rosso a mis, ce mercredi 31 décembre, en délibéré jusqu’au 15 janvier 2015, le verdict des dix prévenus qui comparaissaient depuis cinq jours. Biram Dah Abeïd, Djiby Sow et huit autres membres du mouvement abolitionniste étaient poursuivis pour "Appartenance à une organisation non reconnue, incitation à l’attroupement; résistance à l’autorité publique, refus d’obtempérer aux forces de l'ordre et rébellion".
Mohamed Mahmoud Ould Teyib a rejeté par la même occasion la demande de liberté provisoire introduite par la défense.Celle –ci pourra produire un mémorandum réponse au réquisitoire du substitut du procureur requérant la condamnation à cinq ans des prévenus. Cette journée du mercredi a été marquée par les plaidoiries des ténors du barreau mauritanien. Mes Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Salah, Yarba Ould Mohamed Salah, Brahim Ould Ebetty et Cheikh Ould Hindy ont axé leurs plaidoiries sur la “nullité des procès verbaux dresses par la gendarmerie”, les accusations fantaisistes, les contradictions dans les PV, le rétrécissement des libertés publiques consacrés par les textes de lois avant de demander l’acquittement de leurs clients. Dans le sillage des précédentes audiences, la défense et le ministère public étaient à couteaux tirés. Sidi Mohamed Ould Moulaye Ahmed, le procureur de la République n’a pas fait dans la dentelle à l’image de son substitut Moulaye Ely Ould Moulay Ely, promu, mardi, président de la Cour criminelle lors du conseil de la magistrature suprême.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.