La semaine dernière, l'Assemblée nationale a été secouée par ce qui s'apparente à une fronde des députés de la Majorité. Très contrariés par le faible niveau de leurs salaires, comparés à ceux de leurs collègues de la sous-région, ils ont demandé à plusieurs reprises qu'ils soient revus à la hausse, sans résultat. Ils ont fini par prendre les devants pour amener l'exécutif à revoir leur situation. 86 d'entre eux ont ainsi signé un amendement au budget 2015 prévoyant une augmentation de leurs salaires à la veille du vote sur ledit budget. Panique et branle bas de combat dans les rangs du gouvernement. Même le président de l'Assemblée s'affole et commence à convoquer les signataires pour leur demander de retirer l'amendement. " Le président, leur a-t-il dit, est sensible à la question et prendra des mesures pour améliorer votre situation." Le ministre des Finances monte, lui aussi, au créneau pour leur signifier que le budget ne peut être amendé de la sorte. Les députés commencent alors à se dégonfler. Certains prennent la fuite. D'autres font amende honorable. Le début de fronde est tué dans l'œuf. Le gouvernement a senti le vent du boulet et les députés se sont rendus subitement compte qu'ils peuvent ne pas être dociles, ne serait-ce que pendant un jour ou deux. Avant que le naturel ne revienne au galop.
Elle était jeune, dans la fleur de l’âge. Issue d’un milieu conservateur, étudiante en deuxième d’université, elle s’apprêtait à convoler en justes noces.