Les locaux de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Mauritanie (CCIAM), ont abrité ce vendredi 14 février, une série marquant la fin d’un stage de formation de médiateurs et arbitres, en présence de membres du gouvernement, du gouverneur de la banque centrale, de plusieurs hauts responsables, du représentant de la Banque Mondiale (BM) et de nombreux invités.
Cette activité rentre dans le cadre d’une série de mesures destinées à l’amélioration du climat des affaires par l’instauration d’une justice commerciale rapide et adaptée aux besoins de l’investissement.
Ainsi, la journée a permis « de sensibiliser le public mauritanien, notamment les acteurs du secteur privé, les avocats, les magistrats, les médias… Sur l’arbitrage et la médiation, comme modes alternatifs de règlement des litiges ».
Dans son discours Mme Bintou Boly, coordinatrice de la formation, a expliqué l’importance de l’arbitrage et de la médiation.
Pour sa part, le président de la CCIAM, Ahmed Baba ould Eleya, a insisté sur l’importance et l’incidence de la création d’un Centre International de Médiation et d’Arbitrage (CIMA) par rapport à l’investissement et l’amélioration du climat des affaires.
Dans son allocution, le représentant de la Banque Mondiale (BM), Laurent Msellati, a mis en exergue « le caractère novateur de l’arbitrage et de la médiation dans la résolution des litiges. Ainsi, la création d’un Centre International de Médiation et d’Arbitrage de Mauritanie (CIMAM) répond aux préoccupations des opérateurs économiques, investisseurs locaux et internationaux, pour la manière rapide et confidentielle de régler les différents, les études ayant montré que leur usage permet d’économiser 50 à 97% du coût de la procédure devant la justice classique ».
Il a par la suite encouragé le gouvernement mauritanien « à signer et ratifier la Convention des Nations Unies sur les règlements internationaux, connue sous le nom de Convention de Singapour ».
Le représentant de la BM a aussi salué les efforts du gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires.
Laurent Msellati a cependant sonné l’alerte « sur l’importance de l’adoption par le conseil des ministres de la feuille de route pour la réforme du climat des affaires pour la période 2019/2020.
Un document qui exige une approbation et une mise en œuvre urgente avant fin avril, sans quoi il faut craindre que la Mauritanie enregistre un nouveau recul au prochain classement DOING Business de la Banque Mondiale (BM) ».
Après un gain de 16 places au hit parade mondial des affaires pendant 2 années, la Mauritanie a reculé dans le dernier classement « DOING Business ».