Complètement chambardée, la vie politique ! C’est vraiment le véritable vrai tohu-bohu. Le branlebas. Le sens dessus-dessous. Chacun y va de son analyse, inepties, pures représentations, monstrueux mensonges. Comme dans un État de non-droit où les rumeurs les plus folles et les plus imbéciles déclarations sont de mise. Sans qu’on sache s’il faut en rire ou pleurer, voire les deux à la fois. Sur les réseaux sociaux, dans les rues, à Noukta Sakhina, les taxis, les administrations, chacun dit ce qu’il veut. Comme ça, sans vergogne, sans crainte, sans frein. Tout ça parcequ’un ex-président est revenu au pays. Comme si Haïdalla ou Sidi n’étaient pas déjà au pays ! Comme si les deux n’avaient pas quitté le pouvoir contre leur gré ! Sans que cela ne fasse un boucan ni aux SEM ni à ADIL. Décidément, l’UPR a plus de baraka que le PPM, les SEM, le PRDS et ADIL réunis. Sinon quoi ; comment ; pourquoi ? Oui, il est là, l’ex-président déjà très en vogue, fondateur de l’UPR, l’homme de la décennie ou je ne sais quel autre qualificatif. Et alors ? Il faut le gérer sans tambours ni trompettes, exactement comme s’y emploie le nouveau président. Raconter sur le revenant des histoires fabriquées de toutes pièces n’est pas sérieux. Surtout quand ce sont les mêmes qui lui réclamaient, il ya quelques mois, de rester encore pour un troisième mandat. Qui a besoin de mentir éloigne ses témoins. Cette histoire d’UPR, Ould Abdel Aziz, Ghazwani, BASEP, référence, voitures restituées, ex-président a ravi la vedette à des nouvelles autrement plus intéressantes comme les courageuses décisions des ministres de la Santé et du Commerce d’engager une guerre sans merci contre les faux médicaments et les produits périmés qui font des carnages depuis trop longtemps en notre population nationale. Je suis Ould Abdel Aziz ; je suis Ould Ghazwani : pas de quoi constituer programme pour un parti qui se prétend, à tort ou à raison, le plus important du pays. Dire que c’est Ould Abdel Aziz qui a établi la démocratie en Mauritanie ! Mes frères, c’est quoi, cette allégation ? Sans commentaires. Si tu n’as pas honte, fais ce que tu veux. Si tu n’as pas honte, dis ce que tu veux. Et qu’Allah pardonne ce qui est dépassé ! Une nouvelle décennie commence. Fort ou faible, un nouvel homme est là, debout, droit, alerte. Oublions le passé, tous ses ex-présidents, leurs réalisations, leur philosophie. Faisons ce que nous maîtrisons le mieux : la décoloration. Soyons comme l’eau qui prend la forme et la couleur du récipient qui l’accueille. Qui a jamais compté sur ces caméléons ? Toujours aux couleurs du pouvoir et de ceux qui l’incarnent. Les festivités du cinquante-neuvième anniversaire sont achevées. Akjoujt est redevenue Akjoujt. Ses parures rangées. Jusqu’à prochainement sur nos écrans. Exactement comme une mariée divorcée juste après sa première nuit de noces. Complètement désertée. Deux milliards et des centaines de millions claqués. Les « certains hommes » qui connaissent bien « leur tête » dressent les comptes. Félicitations pour le magot !Butin de guerre ou de l’indépendance… Les gens de l’opposition sont revenus en l’attente d’une prochaine invitation à une probable manifestation officielle. Nouveau président, nouvelle démarche : vraiment original que de vouloir conquérir le pouvoir à travers quartiers de méchoui et mondanités exquises ! Mais aux festivités de Nouadhibou, il ya eu ces petits très jolis bambins, malheureusement si peu aux couleurs nationales. Impossible de comprendre que la Mauritanie est multiethnique ? Trois petits mauritaniens des trois composantes sociales eurent été autrement plus symboliques d’une unité nationale menacée par les maladresses langagières et les incongruités honteuses d’une certaine élite. Place de l’Unité Nationale. Journée nationale contre la haine et le racisme et autres slogans de ce genre… Alors que certains continuent à mépriser des communautés entières sans qu’en cela une chèvre n’écorne une chèvre. Et continuer de clamer à chaque 28 Novembre : Ya Mouritanie llike mbarek lestiklal…Salut.
Sneiba el Kory