Le Groupe des 5 pays du Sahel (G5) regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, considéré comme la ligne de front de la lutte contre le terrorisme, appelle à une solution juste et consensuelle de la crise politique qui sévit actuellement au Burkina Faso, en vue de préserver un climat de paix et de sécurité, dans une déclaration rendue publique samedi à Nouakchott.
Le G5, présidé par la Mauritanie, en appelle « à la sagesse et à l’esprit de dépassement des hommes intègres pour retrouver rapidement le chemin de la concorde et consacrer toutes les énergies au développement du pays ».
Le Groupe des 5 pays du Sahel exprime sa vive inquiétude « face à toute évolution pouvant remettre en cause la paix civile, l’Etat de droit et la sécurité des personnes et des biens, et réaffirme sa solidarité fraternelle avec le peuple burkinabé, ainsi que sa pleine disponibilité à œuvrer avec tous les amis du Burkina Faso, à trouver un règlement rapide et satisfaisant de la crise actuelle ».
Après la démission du président Blaise Compaoré sous la pression de la rue, en révolte contre une tentative de modification de l’article 37 de la constitution en de vue solliciter un troisième mandat, le chef d’Etat-major de l’armée et le numéro 2 de la garde présidentielle se sont tour à tour autoproclamés chef de la transition prolongeant la confusion au pays des hommes intègres.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».