Nous continuons d’étudier le pouvoir politique en Mauritanie. Je veux y contribuer en plusieurs chapitres.
I et II – ce portrait de tant de présidents vrais ou faux ? Légitimes ou tentant de le devenir, souvent désespérément : Moktar Ould Daddah 1957 à 1978 ; les militaires (1ère version) 1978 à 2007 ; la bataille démocratie/dictature de 2007 à … les militaires (2ème version) et les éponymes de Moktar Ould Daddah
III – la dévolution du pouvoir quand aucune règle n’est appliquée, respectée.
IV – la contrainte du pouvoir, le pays étant ce qu’il devient du fait des prédécesseurs, du fait aussi de l’environnement physique et mental des époques successives.
V - la méditation de l’avenir immédiat et lointain, l’inventaire des moyens, ce sera répondre aux questions et souhaits du lecteur que vous êtes. Questions et souhaits d’approfondissement à donner par vous au journal directement, ou à mon adresse internet : [email protected]
I
Eux… le pays, le peuple, la Mauritanie
2° les militaires : nudité et masque, presque trente ans
1978-2007
Tandis que nous relisions ensemble – mon honneur – le projet de ses mémoires, je demandai au président Moktar Ould Daddah de reconstituer la liste de ses aides de camp, ce qu’il fit de tête :
1° commandant Diallo
2° Mustapha Ould Mohamed Saleck
3° Ould Mohamed Sidya
4° lieutenant Kamara
5° lieutenant Harouna
6° Mohamed Khouna Ould Haïdallah
7° Maaouya Ould Sid Ahmed Taya
8° Cheikh Sidi Ahmed Ould Babamine
9° Salem Ould Memmou
10° Moulaye Hachem Ould Moulaye Ahmed
car nous étions, à une explication capitale pour l’avenir national : la formation de l’armée mauritanienne 1. Celle-ci est mal connue, moins dans ses effectifs (en 2017, forces terrestres : environ 15.000 militaires, marine env. 620), force aérienne : 250, gendarmerie : env. 3.000 et garde nationale : env. 2.000), que dans les courants d’opinion qui traversent sa haute hiérarchie, et surtout dans le degré d’emprise de celle-ci sur la troupe.
Du 10 Juillet 1978 au 3 Août 2005, l’histoire nationale est ponctuée par coups militaires et deux révolutions de palais. Comme si le sacrilège initial avait rendu tout officier supérieur éligible au pouvoir suprême, surtout s’il a été l’aide de camp du président Moktar Ould Daddah, Mustapha Ould Mohamed Saleck puis Mohamed Khouna Ould Haïdalla et enfin Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya se succèdent dans l’ordre chronologique où ils servirent intimement le « père fondateur ».
10 Juillet 1978
Un Comité militaire de redressement national, présidé par le colonel Mustapha Ould Mohamed Saleck, prend le pouvoir
6 Avril 1979
Un Comité militaire de salut national se substitue au précédent et le bicéphalisme est instauré, la réalité du pouvoir étant exercé par le Premier ministre, le colonel Ahmed Ould Bouceif
31 Mai 1979
Le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla devient Premier ministre, le colonel Ould Bouceif ayant été tué le 27, dans un accident d’avion au-dessus de Dakar-Yoff
3 Juin 1979
Le colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly succède comme chef de l’Etat et président du Comité militaire, au colonel Ould Saleck
4 Janvier 1980
Le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla supplante à la tête de l’Etat le colonel Mohamed Mahmoud Ould Louly : fin du bicéphalisme
12 Décembre 1984
Prise de pouvoir du colonel Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, chef d’état-major profitant de l’absence du lieutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla au sommet francophone de Bujumbura
3 Août 2005
Profitant de ce que le chef de l’Etat assiste aux obsèques du roi Fahd d’Arabie, un Conseil militaire pour la justice et la démocratie, présidé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall s’empare du pouvoir et entame un processus de transition démocratique.
S’il existe une animation électorale : des élections municipales à partir des 7 et 14 Décembre 1990, puis présidentielle : les 24 Janvier 1992, 12 Décembre 1997, 7 Novembre 2003, enfin législatives... aucun changement dans l’exercice du pouvoir par les militaires ne se fait sans force, puisque tous les scrutins sont remportés par leurs soutiens, même quand d’anciens militaires tentent de s’insurger par les urnes contre l’homme fort. Ce processus se renouvellera le 6 Août 2008 : sacrilège d’un autre type, non plus de l’homme à qui le pays a dû d’exister en tant que tel, mais d’une démocratie fondée par un scrutin incontestable : en vain, Mohamed Khouna Ould Haïdalla tentera sa chance, le 7 Novembre 2003 contre Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, et Ely Ould Mohamed Vall, le 18 Juillet 2009 contre Mohamed Ould Abdel Aziz. Dans tous les cas, le comité ou le conseil militaire 2 n’est pas durablement l’organisme collégial du pouvoir d’État, car il est, dès que son forfait a été perpétré, composé selon des fonctions dont dispose le nouvel homme fort. Mais le coup de force est toujours accompli – c’est la règle non dite – par la hiérarchie, dans le moment, des forces armées. Des militaires qui n’en sont pas ou n’en sont plus, échouent donc : le 16 Mars 1981, les lieutenants-colonels Mohamed Ould Ba Abdelkader et Ahmed Salem Ould Sidi (anciens membres du CMSN mais n’ayant pas participé au putsch du 10 Juillet 1978), et les « cavaliers du changement » le 4 Juin 2003, dirigés par Salah Ould Henena, radié pour avoir tenu des propos politiques et critiques en caserne contre Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya.
Un acteur extérieur au pays joue un rôle décisif : l’ancienne métropole, la France. L’ambassadeur reçoit les ministres de la junte, à la réception du 14 Juillet 1978, soit quatre jours après le coup. C’est Paris qui, quasiment de force, met Mohamed Khouna Ould Haïdalla dans l’avion de Bujumbura. C’est pendant ce « sommet » qu’il est détrôné : le 12-12. C’est encore la France qui cautionne en Afrique le coup du 6 Août 2008 puisque les tombeurs d’une démocratie de quinze mois, achètent le secrétaire général de l’Elysée pour l’époque, Claude Guéant, pas encore poursuivi pour corruption et donc complicité active d’un coup militaire à l’étranger (cela viendra et Ould Kaïge y tient beaucoup, les primes de cabinet au ministère français de l’Intérieur sont dérisoires au regard d’un tel crime). C’est elle enfin – qui se rachèterait – en insistant auprès de Mohamed Ould Abdel Aziz pour qu’il renonce à un troisième mandat et à un flagrant parjure.
Bien entendu, chacun des coups de force se targue d’être de salut public et national :
10 Juillet 1978 - « les forces armées, dépositaires en dernier recours de la légitimité nationale, conscientes de leurs responsabilités ont pris le pouvoir, ou plutôt ont repris le pouvoir à ceux qui l’ont lâchement spolié pour sauver le pays et la nation de la ruine et du démembrement, pour sauvegarder l’unité nationale et défendre l’existence de l’Etat »
12 Décembre 1984 - « … culte de la personnalité » ; « tâches prioritaires, la moralisation de la gestion des biens publics, le rétablissement du crédit de l’État, une plus grande justice sociale dans le respect des institutions et des lois dont le pays s’est doté »
3 Août 2005 - « les forces armées et de sécurité ont unanimement décidé de mettre fin aux pratiques totalitaires du régime dont notre peuple a tant souffert ces dernières années.»
Rupture répétitive
C’est dans ce contexte d’un pouvoir qui ne se modifie que par rupture répétitive – au lieu de la période précédente marquée par des changements de personnes dans la continuité du Parti et selon le rythme de ses congrès –, qu’il faut situer les chefs successifs et ce que chacun apporte au pays ou lui ôte : les responsabilités.
Le système est effroyablement consommateur en ressources humaines du pays, en ressources économiques et financières puisque la corruption commence d’en faire partie dès l’éviction de Moktar Ould Daddah, et en sang national. La tentative d’y mettre fin en Mars 1981 est coûteuse pour les légitimistes et pour les tenants du pouvoir, dont le chef a su cependant se mettre à l’abri tandis que son futur successeur a joué les deux camps. Elle l’est aussi en Juin 2003 : le colonel Mohamed Lamine Ould Ndiayane, chef d’état-major de l’armée nationale est tué dans des circonstances controversées, et plus encore mystérieusement, le propre second de Mohamed Ould Abdel Aziz, dans le commandement si personnalisé du BASEP. Ce sont surtout « les années de braise » qui, de 1987 à 1991, épurent l’armée, selon un tri ethnique, d’une de ses composantes : ce « passif humanitaire » n’est toujours pas jugé. Maaouyia Ould Sid’Ahmed Taya, perplexe puis épouvanté à la lecture de ce qui circule à Dakar, à partir d’Avril 1986 : « le manifeste du négro-mauritanien opprimé » en est personnellement responsable : ancien ministre, et non des moindres, de Moktar Ould Daddah, Abdoulaye Baro, alors ministre secrétaire général de la présidence l’atteste en démissionnant en Avril 1991, et en ouvrant de fait le premier processus militaire de « transition démocratique ». Le même tente en vain un dialogue entre la Mauritanie et le Sénégal, à la suite du très grave incident opposant « gardes » et villageois, le 9 Avril 1989, à Diawara, près de Bakel, frontière sur le Fleuve. Chasse aux Maures chez les Sénégalais, pogrom à Nouakchott, à Nouadhibou, dans les agglomérations mauritaniennes, tout ce qui est « noir » y passe : exodes de part et d’autre du Fleuve. Muets à l’étranger dans leur retrait de la vie politique nationale, Moktar Ould Daddah et Léopold Sédar Senghor n’ont pas su lancer ensemble l’appel à sauvegarder puis retrouver l’amitié qu’ils avaient laborieusement mais pacifiquement nouée entre les Etats et leurs peuples respectifs.
Le système est destructeur de grandes opportunités nationales, et d’abord du condominium entre Maroc et Mauritanie sur la part atlantique du Sahara, celle administrée par l’Espagne jusqu’aux accords de Madrid en Novembre 1975. Il l’est surtout d’un instrument de cohésion sociale et de gouvernement collégial, sans pareil, décrié et brocardé par chacun des régimes militaires, tentant pourtant d’en retrouver organisation et sens : le parti unique de l’Etat, choisi en même temps que la fusion des mouvements politiques existant au lendemain de la proclamation de l’Indépendance, au congrès de l’Unité (25 au 31 Décembre 1961). Mal compris, surtout rétrospectivement, ce fonctionnement d’une des formes possibles de la démocratie, mal pratiqué dans l’Afrique d’expression française, fut certainement le vrai fondateur de la République Islamique de Mauritanie. Certes servi par une personnalité et un tempérament hors du commun, et des qualités humaines de patience et de modestie rares. Les coups militaires, leurs « façades démocratiques » 3 ont comme trait commun le travesti de la période fondatrice. Les coups militaires, leurs « façades démocratiques » ont comme trait commun le travesti de la période fondatrice. Le 2 Octobre 1979, à notre premier revoir, Moktar Ould Daddah, devenu hôte parisien de Félix Houphouët-Boigny, me confia aussitôt après les gestes et les mots de l’intense émotion : ce qui est irréparable, ce n’est pas le Sahara, bien sûr pas du tout ma position personnelle, c’est le Parti.
Chacun des hommes forts y a contribué et ajouté. Le pli est tellement pris que la seule élection présidentielle qui ait été pluraliste, à deux tours, préparée pendant plus d’un an et internationalement observée, contrôlée, avorte en quinze mois… et qu’il n’y a plus d’espérance qu’en la conversion de militaires. On y crut en 2005, on l’attend en 2019.
à suivre
Bertrand Fessard de Foucault,
alias Ould Kaïge
1 - Au moment de son accession à l’indépendance, fin 1960, la Mauritanie était le seul territoire de l’ex A.O.F. à n’avoir aucun embryon d’armée. En effet, comme je l’ai déjà mentionné, les Mauritaniens n’étaient pas tous assujettis au service militaire. dans les mêmes conditions que les originaires des autres colonies de l’A.O.F., seuls les mauritaniens noirs de la Vallée en faisaient : ils étaient partie intégrante des tirailleurs sénégalais. Quant aux Maures, ils n’y étaient pas soumis car, disaient les Français, « ... les Maures, comme les Touareg, sont les seigneurs du désert. Ils sont tellement habitués aux grands espaces, tellement attachés à leur liberté qu’ils ne pourraient pas être enfermés dans des casernes où ils n’accepteraient pas de vivre. De plus, s’ils étaient assujettis au service militaire comme les Noirs, ils auraient été inévitablement placés sous le commandement de cadres noirs, sous-officiers et officiers. Ce qu’ils n’accepteraient pas. Donc, il ne faudrait pas essayer de les mêler aux tirailleurs noirs... ». Mais, la majorité des Mauritaniens étant nomade, les Français avaient créé, pour la police nomade, des unités méharistes spéciales qui existaient déjà dans le sud algérien, au nord du Niger et du Soudan français (Mali). Il s’agissait des groupes nomades (G.N.) dont j’ai déjà parlé. Chaque G.N. comprenait les deux composantes ethniques commandée chacune par un jeune officier deux éléments distincts commandés chacun par un jeune officier, lieutenant en général. Le commandant de l’ensemble des G.N. était en principe un capitaine.
Chacun de ces deux éléments était mono-ethnique. L’un était composé de “tirailleurs sénégalais” c’est-à-dire de Noirs originaires des différentes colonies, y compris les mauritaniens de la Vallée quand il y en avait. Je ne sais si cet élément avait un nom spécial, quant à l’autre, appelé goum, il était constitué de Maures. Pour la police nomade, ces unités, en tous cas, étaient particulièrement adaptées aux conditions de vie d’une grande partie de notre pays. Infiniment mieux que n’importe quelle unité militaire ou policière de type classique, même les unités motorisées avec des voitures tout-terrain. Donc, dans ce domaine de la police nomade, les Français avaient adopté chez nous une formule adéquate. Mais, certains d’entre eux n’étaient certainement pas fâchés d’accentuer les différences entre les deux composantes du peuple mauritanien, de montrer que les mauritaniens ne formaient pas un seul et même peuple, que tous les mauritaniens ne pouvaient pas être mis dans le même sac, même le un sac militaire ... ! Après l’indépendance heureusement, l’expérience a vite démontré que les auteurs de telles affirmations s’étaient trompés - ou avaient voulu se tromper ... En effet, ladite expérience a prouvé que les Maures pouvaient être des soldats comme tout le monde, obéir à des supérieurs noirs, vivre dans des casernes, porter la tenue militaire, fraterniser avec leurs camarades noirs.
Quoi qu’il en fût, au moment de l’indépendance nous n’avions aucun embryon d’armée. Nous avons donc dû créer celle-ci de toutes pièces. Comme nous avons tout créé chez nous, à partir du néant.
A ce propos, un souvenir me revient à l’esprit. A la veille de la proclamation de l’indépendance, il me fallait un aide de camp comme tous mes homologues de la région en avaient. Cet aide-de-camp, qui devait naturellement être un national, illustrait le plus la fonction nouvelle de Chef de l’Etat. Selon une jurisprudence non écrite, cet aide-de-camp devait être un officier, au moins un sous-lieutenant. Or, parmi les éléments mauritaniens existant dans l’armée française, il n’y avait pas un seul officier. Seulement quelques rares sous-officiers. Mettant à contribution mon conseiller militaire français, le commandant François Beslay, j’ai fini par dénicher un commandant retraité de l’armée française : le commandant Diallo. De mère mauritanienne et de père soudanais (malien), il avait fait toute sa carrière en tant que soudanais. J’en fis mon premier aide de camp .
Dès la période de l’autonomie interne qui précéda l’indépendance, nous avons donc demandé au Gouvernement français de nous aider à mettre sur pied une armée, la plus légère possible, donc la moins coûteuse. Pourquoi cette précision ? Parce que nous étions très pauvres et que nous devions, à partir de presque rien, constituer les fondations de notre Etat-Nation naissant. Nous ne voulions donc ni ne pouvions consacrer, prioritairement, le peu de moyens que nous avions à des dépenses militaires. Mais, en même temps, nous ne voulions ni ne pouvions nous passer de ce symbole de souveraineté qu’est l’armée, laquelle est l’un des moyens essentiels d’exercice de cette souveraineté. Un vrai dilemme dont il nous fallait sortir.
Nous avons ainsi agi comme tous les nouveaux Etats issus de la Communauté franco-africaine : avec l’aide et l’assistance de la France, nous avons créé notre jeune armée. Au début, celle-ci était encadrée entièrement par les Français : en 1960, nous n’avions en formation que deux élèves-officiers. Pour former les premières promotions d’officiers nationaux appelés à assurer la relève progressive de l’encadrement français, le gouvernement a dû organiser plusieurs concours de recrutement. Ces concours étaient toujours remportés par de jeunes instituteurs qui allaient suivre une formation accélérée dans des écoles spéciales où la France formait pour le compte des Etats issus de la Communauté, des cadres militaires.
Plusieurs années durant, nous avons constaté que nos compatriotes noirs ne se présentaient que rarement à ces concours. Enquête faite, il s’avéra que cette abstention n’était motivée que par un manque d’intérêt pour le métier des armes des jeunes de la Vallée, contrairement à leurs compatriotes hassanophones. Pour éviter que notre jeune armée ne soit encadrée que par ces derniers, le Gouvernement a dû encourager pousser certains sous- officiers noirs parmi ceux qui nous avaient été transférés par l’armée française, c’est-à-dire qui avaient un niveau intellectuel convenable pour en faire des officiers valables. Certains observateurs étrangers, qui ignoraient les causes de cette situation de fait, l’avaient interprétée d’une manière erronée et tendancieuse. Ils y ont voulu y voir le résultat d’une politique de ségrégation à l’égard des Mauritaniens noirs que le Gouvernement aurait voulu écarter systématiquement du Commandement supérieur de l’armée !! Conséquence involontaire et regrettable de cette situation : jusqu’au putsch de Juillet 1978, la majorité des officiers supérieurs était d’origine Maure. - Moktar Ould Daddah, mémoires Contre vents et marées (Karhala . Octobre 1973 . 669 pages – disponible en arabe et en français) pp.389 à 392
Le Président est dans le vrai – wikipédia au 30 Août 2019 : En 2019, la quasi-totalité des trente-quatre généraux mauritaniens sont des Maures blancs. Seuls deux sont Haratines [descendants d’esclaves] et aucun Négro-africain
2 - les comités et conseil militaires
10 Juillet 1978 – « Comité militaire de redressement national » C.M.R.N.
président lieutenant colonel Mustapha Ould Mohamed Salek
membres :
lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidy
lieutenant colonel Mohamed Mahmoud Louli
leiutenant colonel Mohamed Khouna Ould Haïdalla
lieutenant colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya
lieutenant colonel Cheikh Ould Baida
lieutenant colonel Ahmedou Ould Abdallah
commandant Dia Amadou
commandant Thiam El Hadj
commandant Soumare Silman
commandant Moulay Ould Boukhriss
commandant Jeddou Ould Salek
commandant Anne Amadou Babaly
capitaine Athié Amath
capitaine Mohamed Mahmoud Ould Deh
lieutenant Ahmed Ould Aida
lieutenant Moulay Hachem Ould Moulay Ahmed
commissaire de police Ly Mamadou
6 Avril 1979 - « Comité militaire de salut national » C.M. S. N.
se substitue au précédent sans que change sa composition
17 Juin 1979 - lieutenant-colonel Mohamed Ould Bah Abdel Kader, seul militaire mauritanien deux fois cité à l’ordre de la nation pour faits de guerre contre le Polisario, démissionne du CMSN suite à un différend avec Haïdalla, Premier ministre sur la manière de faire la paix au Sahara
4 Janvier 1980 - le CMSN attribue à Haïdalla déjà chef du gouvernement, les fonctions de chef de l’Etat et de président du CMSN et en sont évincés lieutenant colonel Cheikh Ould Boide, commandant Thiam El Hadj, lieutenant colonel Mohamed Ould Ahmed Louly, lieutenant colonel Ahmed Salem Ould Sidi
3 Août 2005 - « Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie »
Président: Colonel Ely Ould Mohamed Vall;
Membres:
Colonel Abderrahmane Ould Boubacar;
Colonel Mohamed Abdel Aziz;
Colonel Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed;
Colonel Ahmed Ould Bekrine;
Colonel Sogho Alassane;
Médecin colonel Ghoulam Ould Mohamed;
Colonel Sidi Mohamed Ould Cheikh El Alem;
Colonel Negri Felix;
Colonel Mohamed Ould Meguett;
Colonel Mohamed Ould Mohamed Znagui;
Médecin colonel Kane Hamedine;
Colonel Mohamed Ould Abdi;
Colonel Ahmed Ould Ameine;
Colonel Taleb Moustapha Ould Cheikh;
Colonel Mohamed Cheikh Ould Mohamed Lemine;
Capitaine de vaisseau Isselkou Ould Cheikh El Wely".
3 - l’expression est Maître Brahim Ould Ebetty, précisément l’un des défenseurs s’il en est, de l’état de droit en Mauritanie, et des pourfendeurs les plus déterminés et éloquents des dictatures de fait, écorchant vif le pays depuis quarante ans