A l’issue de cette élection présidentielle, effectuée dans un climat de paix sociale fragile, marqué par le ras le bol manifeste de l’exclusion d’une partie des mauritaniens de la vie de la nation, et d’une utilisation chronique du racisme d’Etat érigé en modèle et en système de gouvernance, le nouveau président devrait avoir la décence de négocier, son entrée d’homme d’apaisement, pour justifier une quelconque légitimité, ou calmer les velléités de tension et d’explosion sociale.
Mal élu, et ayant été porté au pouvoir par une succession de manœuvres avant et après le scrutin, (entre autres, la prise en otage et l’intimidation de la population par une mobilisation de l’armée dans les zones sensibles, la confiscation du pouvoir jusqu’à la validation des résultats par cette annexe de la présidence de la république qui nous sert de conseil constitutionnel) l’une des premières décisions du président devrait être la désignation d’un premier Ministre issu de la communauté Negro-Mauritanienne.
Une telle mesure serait un début de désamorcement de la crise socio-culturelle, et une volonté réelle de briser définitivement ce racisme d’Etat, et de marquer par ce symbole fort, une ruptured’avec les pratiques du passé.
Une alternance sociale, avec un gouvernement mixte, sans exclusion, est indispensable en Mauritanie, et est devenue impossible à éviter. Elle constitue le seul gage de sécurité et de paix sociale de notre pays. Toute autre forme de monopole ou de suprématie d’une communauté par rapport aux autres, ne sera qu’un pas de plus vers la provocation sociale, la haine raciale et le déchirement entre les différentes couches sociales et les enfants de ce pays.
Pour une Mauritanie réconciliée avec elle-même, le nouveau président devrait se ressaisir, et cultiver le courage du changement réel, par une indentification de la toute première priorité de la Mauritanie : La sécurité et la paix sociale, par une justice sociale et une Mauritanie pour tous.
Pr. Seck Mame Ndiack
Président du Mouvement Sociopolitique
LA SOLUTION