Sur un financement de 1,6 millions d’euros de l’Union Européenne (UE), GRET, une ONG française travaillant depuis une vingtaine d’années en Mauritanie, va lancer jeudi prochain (31octobre) un projet pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le Guidimakha,
Ce projet Résilience, Sécurité Alimentaire et Nutrition (RESANUT), qui va être réalisé sur la période 2014/2017, vise à « à renforcer les activités agricoles pour développer la production vivrière et assurer la disponibilité d’une alimentation diversifiée tout au long de l’année.
Il va concerner les communes de ARR, Ajar et Ould M’Bony.
Le RESANUT vise à améliorer les pratiques nutritionnelles pour prévenir la malnutrition des femmes enceintes, des femmes allaitantes et des jeunes enfants, par des actions de sensibilisation et de mise à disposition d’aliments de complément adaptés aux enfants et appuyer les ménages les plus fragiles pendant la période de soudure pour prévenir leur accès à l’alimentation et maintenir les capacités productives dans la pratique des activités agricoles et d’élevage ».
Ce projet sera mis en œuvre dans le contexte d’une région considérée comme une des plus vulnérables de Mauritanie « avec respectivement 63% et 14% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté et d’extrême pauvreté. Ainsi, 25% de la population est en insécurité alimentaire (source PAM et CSA 2012).
Le Guidimakha c’est également les taux de malnutrition les plus élevés de Mauritanie, avec respectivement 8 et 19% des enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition aigue et de malnutrition chronique ».
En dépit de fortes potentialités agricoles, les zones de la région non situées au bord du fleuve Sénégal peinent à couvrir leurs besoins alimentaires de base.
Alors que les productions agricoles sont autoconsommées à 90% par les ménages, elles ne couvrent pour les plus pauvres que 20% de leurs besoins énergétiques.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».