Plus que quelques jours avant que les Mauritaniens ne procèdent au choix de leur nouveau président. Celui-ci héritera d’un pays qui souffre de certains problèmes de fond dont le secteur de l’éducation nationale n’est certainement pas des moindres. Or, à travers les âges et les pays, l’école, à travers sa mission régalienne d’éducation, a toujours constitué un cadre républicain qui promeut la justice, l’ascension sociale et la cohabitation pacifique. Malheureusement, en Mauritanie, à cause des nombreux dysfonctionnements structurels qui minent le système éducatif depuis plusieurs années, l’école a été dévoyée au point qu’elle n’incarne plus que les injustices dangereuses, la consécration de l’iniquité et l’approfondissement du fossé entre les communautés nationales. Pourtant, le ministère de l’éducation nationale est doté d’un budget de 54 milliards d’ouguiyas en plus des programmes d’intervention des partenaires techniques et financiers. Mais, malgré cela, les problèmes de fond (baisse de niveau, pléthore des classes, conditions de travail des enseignants, manque du matériel didactique, absentéisme, désertion …..) de ce secteur sont restés en l’état. Les principales victimes de cela restent essentiellement les populations les plus vulnérables. Parmi les six candidats à la présidentielle, Sidi Mohamed Ould Boubacar (Ahmed Louleid Boussalev pour les proches) a inséré dans son programme électoral des propositions intéressantes pour régler certaines questions liées à l’accès aux services de base comme la santé et l’éducation pour lesquels il prévoit d’affecter des budgets substantiels pour la promotion de la qualité de leurs prestations au profit de tous les citoyens du pays. Mais aussi des politiques en faveur des femmes à travers leur accès à tous les postes de responsabilité et des jeunes qui souffrent principalement du chômage et de la marginalisation. Le candidat qui dispose d’une grande expérience de technocrate ayant fait ses preuves en tant que premier ministre ayant géré des périodes particulièrement difficiles de l’histoire nationale, notamment le pilotage de la transition de 2005-2007 et le redressement de l’économie nationale après le scandale des fameux faux chiffres promet aussi un règlement concerté du passif humanitaire et de la question de l’esclavage par la mise en œuvre effective des vingt neuf points de la feuille de route adoptée par la république islamique de la Mauritanie. Pour l’éducation qui est la base de tout, notamment l’accès à une meilleure justice, la consolidation des acquis démocratiques, la consolidation et le raffermissement des liens de solidarité entre les communautés, le programme électoral du candidat Ould Boubacar prévoit entre autres actions d’engager de profondes réflexions sur le politiques éducatives pour l’initiation d’une reforme pragmatique, concertée et dépouillée de tout préjugé idéologique. Mais aussi d’élaborer une charte de qualité à laquelle seront astreints tous les établissements scolaires nationaux en plus de la professionnalisation et de la généralisation de l’enseignement au niveau de tous ses ordres.
Aichetou Kamara, Ecrivaine
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.