La Mauritanie et le Maroc, deux pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), sont vivement préoccupés par la dégradation continue de la situation politique et surtout sécuritaire en Libye, selon le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, cité vendredi par la presse gouvernementale mauritanienne.
Après une audience jeudi avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef de la diplomatie marocaine a notamment déclaré que « la situation en Libye est une priorité qui nécessite une action commune privilégiant la voie du dialogue en vue de faciliter le retour de la sécurité et de la quiétude pour nos frères libyens.
Conformément à la volonté de nos dirigeants, nos états sont engagés dans une action visant à promouvoir et approfondir notre action commune au niveau sous régional », a expliqué M. Mezouar.
Depuis la chute du pouvoir de Mouammar El Kadhafi, dans la foulée du printemps arabe de 2011, la Libye est ballotée entre désordre politique et chaos sécuritaire.
Des milices font règner leur « loi » sur fond de violence persistante.
Du côté des organisations continentales à l’image de l’Union Africaine (UA) et de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), dont est membre la Libye aux côtés de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie, aucune initiative diplomatique majeure n’a été notée pour arrêter le massacre des libyens.
Par ailleurs, la région du Maghreb a toujours fait l’objet de vives critiques à la fois au plan diplomatique et économique pour son immobilisme, qui en fait la sous région la moins intégrée de l’Afrique.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».