Les vols Air France desservant Nouakchott sont arrêtés depuis plus d’une semaine.
Une situation par rapport à laquelle la compagnie et les autorités de l’aviation civile mauritanienne n’ont encore fourni aucune explication.
Ainsi, au cours de la semaine, un membre du gouvernement français, attendu à Nouakchott pour prendre part à une rencontre sur la coopération décentralisée entre les 2 pays, s’est fait finalement représenter par l’ambassadeur de France à Nouakchott.
Toutefois, au-delà de ce silence, 3 hypothèses sont avancées par différentes sources.
La première soutient que les autorités mauritaniennes ne voudraient plus recevoir les vols de la compagnie arrivant de Conakry par crainte du virus Ebola.
Une thèse qui tient difficilement la route dans la mesure ou les passagers en provenance de Conakry restent dans l’avion.
Une deuxième explication met l’arrêt des vols Air France sur Nouakchott au compte des dégâts collatéraux d’un incident mauritano-mauritanien (entre gendarmes et douaniers de l’aéroport de Nouakchott) et à la suite duquel les badges des employés d’Air France ont été récupérés, avec l’impossibilité de faire désormais le boulot.
Cependant, la troisième hypothèse évoquant une divergence au sujet des opérations de fouille des passagers et de leurs bagages au moment de l’embarquement semble avoir plus de consistance, selon de nombreux observateurs.
Air France faisait recours jusque là aux services d’une agence de sécurité privée.
Mais sur la base des prérogatives de souveraineté, les autorités mauritaniennes estiment que ce travail doit désormais relever des services nationaux de sécurité.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».