Le ministre des Affaires Économiques et du Développement (MAED), Sidi
Ould Tah et l’ambassadeur de France en Mauritanie Joël Meyer, ont
signé ce 22 octobre 2014, à Nouakchott un quatrième et dernier
Contrat de Désendettement-Développement (C2D) d’un montant de 9,2
milliards d’ouguiyas (23,7 M. Euros). Un accord-cadre d’application du
C2D qui précise les modalités et conditions d’affectation de la
subvention qui en découle a, par ailleurs, été signé entre le ministre
des Affaires Economiques et du Développement et le directeur de
l’Agence française de Développement (AFD).
Le mécanisme financier des C2D promu par la France s’inscrit dans le
cadre des mesures d’annulation de la dette décidées par la communauté
internationale au bénéfice des pays pauvres et très endettés
(Initiative PPTE), dont la Mauritanie est depuis mi- juin 2002
bénéficiaire, indique un communiqué de presse diffusé par l’Ambassade
de France à Nouakchott. « C’est un mécanisme additionnel qui vient
annuler progressivement le solde des créances d’Aide Publique au
Développement détenues par la France sur la Mauritanie à la date de
l’initiative, permettant à la Mauritanie de retrouver un niveau
soutenable de la dette », précise le communiqué.
L’effort supplémentaire de la France à l’égard de la Mauritanie avait,
estime le communiqué, jusqu’ici permis d’annuler
environ 44 millions d’Euros de dettes (soit environ 17,5 milliards
d’ouguiyas) par trois C2D successifs :- un premier C2D avait été signé le 17 juillet 2003 pour un montant
d’annulation de dettes de 14,7
millions d’Euros (soit environ 5 milliards d’ouguiyas) affectés au
financement de projets dans les domaines de l’éducation et du
développement local (Vaincre)- un second C2D, signé le 26 juin 2006, a concerné l’annulation de
11,85 millions d’Euros (soit environ 4,0 milliards d’ouguiyas)
affectés en totalité au financement du secteur éducatif- un troisième C2D avait été signé le 3 mars 2010 pour 17,4 millions
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».