Cette fois, je vais pomper sur mon confrère Mohamed Lemine ould Mahmoudi qui a écrit de belles choses sur notre Zeidane national. Celui dont les comportements semblent déplaire à certains. Alors qu’il ne fait que leur rendre service, en transformant leurs propos académiques en actes préscolaires, accessibles au commun des mortels. Zeidane a ôté son boubou. Sans surprise, puisqu’il l’a ôté devant ceux qui ôtent leur peau mille fois par jour. Ceux-là disent : « Zeidane demande aux gens avec insistance ». Mais l’avez-vous vu jamais mendier dans la rue ? Zeidane prend sa part de vos butins volés, Zeidane est une personne simple qui a décidé de grandir comme vous grandissez. Et de s’approvisionner des biens d’une nation qu’il ne lui en aurait réservé aucune part, s’il s’était tu et resté dans sa maison. L’un d’eux susurre : « Ce qui est donné par pudeur est comme ce qui est pris de force ». Mais ceux-là connaissent-ils pudeur ou honte ? Zeidane vaut mieux que ceux l’accusant de leur porter un quelconque tort. Qui sont-ils ? Je vais vous les montrer : des ministres coupeurs de route, des soutiens d’initiatives, coordinateurs d’anciens projets, thuriféraires d’anciens systèmes, hommes de gabegie, leaders des unités et milices politiques du parti au pouvoir (ancien, actuel et prochain) dont la majorité sont responsables, à répétition (pour ne pas dire « à mitraillette »), de scandales de gestion, restrictions des libertés, violations des droits, soutiens de putschistes tant qu’ils sont au pouvoir, pour les vouer aux gémonies, dès qu’ils en partent. Au moins, on ne peut pas demander de comptes à Zeidane. Il n’est redevable de rien. Devant personne. Jamais ministre, ni gardien, ni gestionnaire, ni président de parti, ni indicateur des structures d’éducation des masses, ni acheteur, ni vendeur, ni samsar de quiconque. Zeidane vient du fond de la marginalisation, de l’injustice, de l’exclusion et de la spoliation des droits. S’étonner qu’il se soit acheté une voiture rutilante ou qu’il soit allé à la Mecque, sur le compte de l’Etat, ha ! Combien d’entre ceux qui s’étonnent sont allés en pèlerinage aux casinos du monde, dans les bars et autres boîtes de nuit, sur le compte de l’Etat ? Combien de voitures luxueuses ont-ils acheté, avec l’argent du peuple ? Zeidane est une augmentation pour les pauvres ; vous en êtes une diminution et une perte. Jouis, ô homme, de ton bien et de ta vie et pisse sur eux, puisqu’ils ne sont pas des hommes : sinon, ils ne se seraient pas offusqués de l’extorsion, de l’apologie, ni de l’hystérie. Ils te haïssent, Zeidane, mais te craignent car leurs maisons sont de verre qu’ils ont honteusement volées et, dans ta main, tu tiens une pierre achetée de leurs butins indignement acquis. Ils te haïssent, Zeïdane, mais tremblent devant toi car, imprévisible, tu peux, à tout moment, crier sur l’un d’eux : « Attrapez le, c’est lui, il est là : haro sur le voleur ! » Et, comme vous savez tous, la forêt ne permet pas au froussard de se cacher. Comme si, dans toute cette Mauritanie-là, il n’y avait que Zeidane ! Vedette mais même pas candidat. A rien. Les animaux malades de la peste, vous vous souvenez ? Oui, de Jean de la Fontaine, les fameuses fables. Ould Boubacar, Ould Ghazwani, Ould Abdel Aziz, Ould Maham, Ould Mouloud, Ould Bouamatou,Ould Diay, Ould Baye, Ould Bouhebeini, Ould El Waghf… presque tout le monde, quoi. Pourtant ce Zeidane ne doit rien à personne que je sache. Sa dette n’atteint pas des milliards. Et voilà que c’est lui l’origine de tous les maux de la Mauritanie ! Un peu comme l’âne de La Fontaine. C’est vrai que, comme le dit l’adage populaire, celui qui cherche un ami sans aucun reproche restera sans ami. Mais, quand même, il ya des généraux de corps d’armée et de brigade, des colonels et des commandants, bien d’autres encore. Zeidane n’est, lui, qu’un minuscule petit soldat. D’à peine première classe, quand même… Salut.
Sneiba El Kory