Les locaux de la Maison du Guidimakha ont accueilli les travaux de l’atelier PSME, du 11 au 15 Mars courant. Initiée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), en collaboration avec le CSA et sur financement du gouvernement allemand, la rencontre a réuni plus de quatre-vingt personnes, incluant les services techniques décentralisés, les communautés concernées compte-tenu de leur moyen d’existence, des ONG nationales et internationales, des agences des Nations Unies et autres.
A l’entame de l’atelier, le wali du Guidimakha, monsieur Diallo Oumar Amadou, a souligné que la Mauritanie fait partie des pays les plus touchés par les changements climatiques dont les conséquences néfastes affectent l’environnement, les ressources naturelles et la biodiversité. Et de préciser, sur la base de nombreux indicateurs socio-économiques, que le Guidimakha fait partie des wilayas les plus vulnérables. C’est pourquoi encourage-t-il cette initiative du PAM en vue de contribuer à la réduction des effets de chocs saisonniers, sur l’ensemble du territoire national. Le représentant de l’Exécutif au niveau régional a remercié les partenaires, avant de réitérer sa volonté d’accompagner tous les efforts de développement
Prenant la parole, le coordinateur « résilience » du PAM, monsieur Benoît Mazy, a déclaré : « la programmation basée sur les moyens d’existence est un exercice qui permet de mieux comprendre le contexte d’une région, sa saisonnalité, les chocs qui la secouent régulièrement, afin de concevoir des programmes spécifiques en réponse aux crises, tout en assurant un développement durable, notamment par un renforcement des structures étatiques, des acteurs locaux et des partenariats ; bref, de toutes les parties prenantes travaillant dans la région.
Membres du Partenariat pour le Développement Durable, le PAM et l’OIM ont déjà joint leurs efforts pour organiser cet atelier. Le Guidimakha est une région particulière en Mauritanie. Enchâssée, comme un coin, entre le Sénégal et le Mali, la région est sensible aux problèmes transfrontaliers. Région de production, le Guidimakha est paradoxalement la région la plus sensible, en termes de malnutrition, avec les taux de prévalence alarmants, dépassant, de loin, les seuils fixés par l’OMS. Dans un environnement multiethnique et multiculturel la problématique du genre est également un défi. Ces trois aspects seront particulièrement abordés lors cette PSME ».
Les séminaristes y ont dressé un bilan des moyens d’existence et des événements marquants, influençant la vie des communautés dans la région. Ils ont également identifié des interventions qui pourront permettre, à celle-ci, de résister aux chocs et de se développer. Ils ont aussi mis en évidence les partenariats, les synergies et les complémentarités, entre les diverses parties prenantes dont les structures étatiques. Mais ceci n’est que l’étape initiale de la PSME dont les résultats fourniront, à terme, un outil d’assistance, pour les autorités régionales, en vue de fixer certaines priorités et guider, vers des interventions convergentes, les différents acteurs qui y trouveront, de leur côté, un moyen d’harmoniser et de coordonner leurs interventions, pour en argumenter les efforts et les impacts.
En résumé, les participants ont échangé sur l’historique et les tendances des chocs, après les avoir bien identifiés, pour réfléchir, ensuite, à un calendrier saisonnier des moyens d’existence. Ils ont évalué les critères de ciblage, identifié les points d’entrée programmatique et les différents partenariats possibles, des fiches en ce sens et une feuille de route couronnant cet atelier éminemment participatif.
Amadou Bocar Ba/Gaynaako
CP Guidimakha