Il est une chose : le futur président de la République devra impérieusement satisfaire certains critères, sans lesquels il ne pourrait avoir les bases qu’il faut pour répondre aux attentes du peuple. Avant de présenter ces critères, il est impératif de tenir compte des disponibilités et du contexte dans lequel ce président sera élu.En réalité, à l’heure actuelle, la Mauritanie ne peut pas se vanter d’avoir une personnalité civique et politique ayant les capacités intellectuelles et les qualités nécessaires pour convaincre l’opinion publique et l’élite intellectuelle qu’il est le candidat idéal à porter.
Donc la question de disponibilité est en réalité un vrai obstacle sur le chemin du choix d’un civil pour le poste du président de la République en 2019.
Cette indisponibilité est marquée par plusieurs raisons qui font que le choix que nous possédons est très limité, surtout après notre expérience de 2007.
Ces raisons sont particulièrement complexes et remettent en cause le choix d’un civil pour diriger le pays.
Fait partie de ces raisons, le manque manifeste d’une classe politique productive en terme d’effectifs et des compétences et l’unanimité sur un choix donné répondant aux critères et acceptés par les uns et les autres au sein des clans de la majorité plurielle.
Ce problème d’unanimité nourrit les doutes du président sortant qui ne veut subir un éclatement de sa majorité du fait d’un choix, même s’il est profondément souhaité par certains. Il redoute donc que ce choix ne soit source de discordes entre les différents clans qui constituent la majorité présidentielle née suite à son élection en 2009.
Le contexte n’est également pas favorable pour un choix de candidat civil car les projets et les stratégies adoptées par le régime du Président sortant, ainsi que les dossiers d’ordre sécuritaire et les coalitions inter-régionales et internationales exigent dans l’idéal, une personnalité capable de les maîtriser et ayant les compétences requises et avérées pour assurer leur poursuite sans grandes difficultés.
Le contexte actuel de la Mauritanie fait que sa présence effective sur la scène internationale nécessite la continuité de l’élan pris par le président sortant ; ceci étant un gage de la stabilité des relations bilatérales et internationales du pays, qui deviendra, il faut le souligner, producteur de gaz à l’horizon 2021.
Les partenaires de l’Etat mauritanien sont inquiets du dérapage qui pourrait avoir lieu si une personne sournoise arrivait à prendre la tète du pays. Cet état de chose pourrait mettre le pays hors contrôle selon ses partenaires, qui considèrent ses intérêts et redoutent les conséquences qui peuvent en découler.
On comprend donc que la proposition qui devrait être retenue dans ce contexte, est celle d’une personnalité assez familière à l’armée, confidente et discrète, pouvant assumer la responsabilité d’un président. Cette figure, malgré la nécessité de révisions de certains aspects, devra garantir la stabilité et la sécurité du pays et donc obtenir la confiance d’une grande frange de la société, sinon dans son entièreté. Elle devra aussi tisser de nouvelles relations extérieures tout en préservant sainement les acquis sur le plan de la coopération internationale.
De ce fait, à l’opposé de mon article publié récemment sous le titre de « Aziz au choix de son successeur », je soutiens que Monsieur Mohamed Ould Ghazouani, proposé aujourd’hui par le président sortant SE Mohamed Ould Abdel Aziz, est le candidat du consensus et de l’unité de la majorité présidentielle.
Mohamed Ould Ghazouani est sans doute une personnalité intellectuelle et militaire ayant servi la nation pendant quelques décennies en tant qu’homme de sûreté et en tant qu’officier supérieur de l’armée nationale, jouissant d’une grande notoriété et de la confiance du fondateur de l’UPR ; ce dernier devrait indubitablement appeler la majorité à s’aligner derrière ce choix.
Le Ministre Mohamed Ould Ghazouani aura donc sans doute l’appui de tous les mauritaniens ou d’une grande partie des citoyens.
Que Dieu guide Mohamed Ghazouani et ses collaborateurs dans la réussite de ce challenge à divers enjeux et qu’il immunise la Mauritanie contre tout danger lié à sa souveraineté et à sa stabilité.
Me. Mohamed Vadel ELHADY
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.