L’Union Pour la République (UPR), le principal parti de la majorité s’engage « résolument dans la lutte contre les séquelles de l’esclavage ».
Ainsi, la formation a instamment demandé aux responsables, cadres et militants du parti de contribuer à une campagne active de recherche et d’identification de tous les cas pouvant être interprété comme «séquelles ou survivances des vieilles pratiques esclavagistes et de les dénoncer ».
Par ailleurs, le président du parti, maître Sidi Mohamed Ould Maham, a rencontré les oulémas et imams de Mauritanie, lundi pendant 5 heures d’horloge. Une séance marathon au cours de laquelle le président de l’UPR a sollicité ces leaders d’opinion pour un engagement ferme dans le combat visant le changement des mentalités, en vue d’une rupture définitive avec les vieilles pratiques à l’origine de la persistance des séquelles de l’esclavage.
La formation majoritaire rappelle son engagement originel dans le combat progressiste en Mauritanie et toutes les actions visant à combattre les séquelles de l’esclavage.
Des réalisations à mettre à l’actif du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz, dont elle est le principal soutien, selon elle.
Malgré une loi criminalisant la pratique, adoptée en 2007, et même une interdiction désormais érigée au rang de norme constitutionnelle, la question de l’esclavage reste un sujet de vive polémique en Mauritanie.
Elle est notamment au centre d’un débat sémantique entre le pouvoir, qui admet la survivance « de séquelles » et les organisations antiesclavagistes, dénonçant « une pratique persistante dont les auteurs sont couverts par l’impunité » et la complicité de société.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».