Un petit avant-propos.
Aujourd’hui commune rurale avec une population d’environ quinze mille (15 000), Djeol est mon village natal. Il est réputé par la bravoure de ses guerriers d’antan et la sagesse de ses pieux marabouts de jadis, dont plusieurs ont fréquenté l’école de grands marabouts Maures au Sahal, et ont accédé au titre de sainteté. Djeol est en passe, si ce n’est fait, de devenir une ville moyenne. Il demeure un attrait touristique de par sa situation géographique si pittoresque. La date de sa fondation fait l’objet de controverse. D’aucuns la font remonter au 12e siècle, d’autres au 15e siècle. Cette dernière date semble faire plus de concordance que la première, même si aucune d’elle n’échappe à la relativité, ne pouvant être vérité absolue.
Il est situé à dix-huit kilomètres de Kaédi, capitale du cercle du Gorgol, région rebaptisée la « 4e région » depuis la sortie « partielle » de la Mauritanie du joug colonial le 28 Novembre 1960. Cette date d’indépendance de la Mauritanie n’est plus commémorée depuis le 28 Novembre 1990, de la même manière par tout le peuple. En effet, à une partie de la population, elle rappelle un douloureux souvenir qui n’est pas de nature à favoriser l’unité nationale et la concorde sociale, d’autant que l’Etat n’a manifesté aucune volonté réelle allant dans ce sens.
La conquête du savoir, c’est du berceau au tombeau.
C’est là à Djeol en 1957, que débute ma scolarité qui ne fut jamais interrompue pratiquement jusqu’en 2015, année de la soutenance de ma thèse de doctorat de 3e cycle. Une longévité scolaire qui va m’imposer de l’explication, puisqu’elle suscitera probablement de questions légitimes, même logiques.
Le sens premier de cette soutenance tardive, est de dire qu’étudier, ne bute sur aucune limite d’âge. J’espère que la jeunesse va s’en inspirer. J’ai voulu par cet acte de courage, de persévérance, et de détermination, donner la leçon aux jeunes. Je me suis permis de leur dire que le savoir est à l’homme, ce que la sève est à l’arbre. L’homme doit garder l’équilibre entre le temporel et le spirituel, et pour y arriver, il doit nourrir et à la fois, le ventre et l’esprit, pour son épanouissement, son accomplissement harmonieux, si toutefois il veut marquer sa différence entre lui et l’animal.
C’est surtout aux jeunes Mauritaniens, ceux de Djeol particulièrement, que j’ai voulu faire ce rappel. Arrivés en France, ils ne saisissent pas l’opportunité qui leur est offerte, celle de poursuivre leurs études, le milieu scolaire et universitaire étant favorablement bien fourni à cette fin, afin de trouver du travail honorable, au lieu de se contenter de petits boulots (pressés de s’engager dans la course pour la richesse) qui les tiennent avec un statut d’ouvriers, mal rémunérés. Ils s’adaptent à une vie médiocre dont ils regretteront l’impact une fois retraités. Et d’ailleurs, un ouvrier sur trois, ici en France, retraité après 40 ans ou plus de carrière rebutante, meurt un an ou deux après le retour au pays d’origine, rattrapé par la pénibilité du travail qu’il a effectué si longtemps, sans une contrepartie méritante, qui le mettrait à l’abri des besoins. C’est un constat amer. Peu de gens de cette catégorie sociale en effet, ont pu profiter du fruit de leur retraite.
En tant qu’écolier français (avant l’indépendance, on était sujet français), j’étais soumis au même système scolaire et j’obéissais aux mêmes règles déontologiques en matière d’éducation qu’un tout autre écolier français de la Métropole ou d’autres pays sous la domination française. Ce qui implique que j’avais la même chance de bénéficier d’un enseignement de qualité à la base, qui, à l’instar de mes collègues, me conféra un niveau académique au niveau du secondaire, sans exagération, bien supérieur à celui qu’ont aujourd’hui les doctorants mauritaniens, bacheliers de l’école publique mauritanienne. Vous avez certainement compris, je fais ici allusion au niveau très ou trop bas, catastrophique et scandaleux même, des élèves du secteur public d’aujourd’hui.
Jusqu’aux années 1972-1973, le niveau scolaire en Mauritanie était acceptable, raisonnable, mais au-delà de cette date, étant cassé par une série de réformes bidonnes, sous des mobiles plutôt idéologiques que pragmatiques, le niveau des élèves de l’école publique baisse lamentablement, à telle enseigne qu’un bachelier mauritanien est incapable de se maintenir, depuis une trentaine d’années au moins, dans les Universités étrangères dans celles de la France, notamment.
A l’époque de mon primaire (le fondamental), comme à celle de mon secondaire, l’école publique était conçue pour tous, avait un caractère égalitaire, juste, démocratique, neutre, et mettait tous les élèves sur un pied d’égalité, sans discrimination d’aucune sorte. Pour preuve, au Lycée national, j’étais parfois sur le même banc que Yaghoub Ould Daddah, le demi-frère du premier président de la République Islamique de Mauritanie, un super intelligent, aimable, toujours souriant, visage accueillant, qui symbolisait la modestie, l’humilité et le sens d’ouverture vers l’autre. Ce fait illustre bien mes propos relatifs à la neutralité, et à la démocratisation de l’école des premières décennies post indépendances.
Aujourd’hui, peut-on voir dans l’école publique des enfants des présidents, des ministres ou même des directeurs, tous ou quasiment riches de la pauvreté des citoyens non voleurs, ou n’ayant pas les moyens de détourner la chose publique, c’est-à-dire les deniers publics ? Puisqu’apparemment, en Mauritanie, n’est pas voleur celui qui n’en a pas eu les moyens ! Pour pouvoir voler, il faut accéder aux fonctions de haute responsabilité, alors que cette promotion n’est donnée qu’à une élite, ne se réalise que par le favoritisme ou/et le népotisme. Qui le nie ?
J’ai bien dit « des bacheliers sortant de l’école publique mauritanienne ». Ce sont eux en fait, qui n’ont pas aujourd’hui le niveau académique d’un certifié de l’école primaire (CM2) des années 60-70. Puisqu’ en parallèle de celle-ci se développent en Mauritanie sauvagement comme des champignons, des écoles privées qui accueillent des enfants des riches, lorsque qu’ils ne trouvent pas de places disponibles dans l’école française à Nouakchott. Et nul n’ignore comment en Mauritanie on devient riche, multimillionnaire, pour ne pas dire milliardaire, et en un temps record. Dans ce pays unique au monde de par sa mentalité campagnarde ou bédouine, seuls les voleurs, d’une manière générale, sont riches.
Leurs enfants échappent à cette pénalité scolaire, puisqu’ils sont soit dans le privé, soit envoyés à l’étranger pour y poursuivre leurs études dès le secondaire. L’école reste ainsi un moyen de discrimination sociale par excellence. Ce système éducatif consciemment institutionnalisé, engendre la disparité sociale, et du coup l’écart du niveau du pouvoir d’achat des citoyens qui est facteur des tensions sociales, sources des conflits intercommunautaires, lesquels compromettent la paix et l’unité nationale. Donc, en dehors de l’élite au pouvoir et ses valets, le reste de la population demeure pauvre, à des degrés cependant différents, selon l’appartenance à telle ou telle race, ethnie, tribu, ou classe sociale.
En effet, la classe des pauvres n’est pas homogène en Mauritanie. Je crois qu’on peut en dire de même pour la classe des riches. La disparité en effet, n’existe pas qu’entre pauvres et riches, elle se trouve aussi à l’intérieur des deux camps. C’est-à-dire que dans une classe de riches, existent des super riches, et dans celle des pauvres, des plus pauvres. Cette différenciation sociale injuste, issue généralement de la stratification sociale qui caractérise la société mauritanienne, à l’instar de celle des pays en voie de développement, ceux dits d’émergents exclus, se confirme chaque soleil qui se lève, au niveau du quotidien des citoyens.
Ma promotion
Donc, je fis mon entrée scolaire pour la première fois en 1956-1957, et j’avais sur le papier l’âge de six ans. On n’était pas moins de 80 élèves et seul un, que je sache, est allé jusqu’au grade de docteur. Deux bacheliers dont ce docteur, trois brevetés dont aussi ce docteur. Une promotion donc qui comptabilise un docteur, deux bacheliers et trois brevetés. D’autres par la voie professionnelle, ont grimpé les échelons jusqu’au sommet de l’académie, et ont occupé de hauts postes dans la fonction publique, ou dans le secteur public ou semi public. Il y a eu parmi eux des professeurs, des ingénieurs, des médecins et de hauts cadres dans l’administration, après des études supérieures principalement à l’ENA, ENS. Ou à l’étranger, en Europe de l’Est, telles, entre autres, la Russie, la Yougoslavie, l’Albanie, des pays qui recevaient à l’époque dans leurs grandes écoles des étudiants non bacheliers.
Et moi, j’essaie de vous tracer mon acheminement du primaire à la thèse de doctorat. Un chemin tortueux, plein de virages dangereux, mais que j’ai suivi jusqu’à la sortie heureuse du tunnel. Une trajectoire pour le moins extraordinaire. Après quoi, j’ai eu une carrière relativement passable, voire médiocre par rapport à ce qu’elle aurait dû être normalement, au regard de mon « bagage » intellectuel, et mes compétences professionnelles multidisciplinaires. Fait non surprenant en Mauritanie, où le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, n’a jamais existé de fait, puisqu’il fut un mort-né depuis que l’épisode du président Haidalla prit fin prématurément par un putsch accueilli avec allégresse, avant que quelques années plus tard qu’on en morde les doigts. Comme quoi, le népotisme, les « bras longs » et la discrimination, symbolisent l’Administration. Ici, la promotion n’a nullement comme base, des critères de compétences, de mérite et d’éthiques.
Oui, il est fréquent en Mauritanie, de voir un planton, du jour au lendemain, devenir le patron de son supérieur hiérarchique. Cet inconvénient majeur se voit surtout dans les organes de presse, ceux de l’audiovisuels particulièrement. Je le dis en connaissance de cause ! C’est le phénomène tribal, « Grandes Khaymas », de féodalité « Suudu-Mawdu », et de l’interventionnisme abusif, qui produit ces injustices sociales improductives. Facteurs de la médiocrité et de l’inefficacité de notre administration dont l’impact sur le développement et le progrès social, est manifeste, voire symptomatique. Le pays n’arrive toujours pas à se moderniser !
La mentalité du peuple, un grand frein au progrès social.
Que justifie aujourd’hui encore le fait qu’on vive rustique dans des maisons luxueuses, au pied desquelles se trouvent attachés des animaux domestiques ? Comment interpréter le fait (qui s’est produit un jour, j’en témoigne le fait) qu’un danois, ressortissant d’un pays réputé être le plus libéral du monde, trouve que notre pays est le plus libre de la planète ? De quelle liberté parlait-il ? Ou à quoi avait-il fait allusion ? Certainement, entre autres, au non-respect des lois, et à l’impunité. L’Etat et ses protégés de tous bords, ces délinquants économiques, pillent la chose publique impunément. Cela devrait-il rendre un pays le plus libre du monde ? Ces étrangers occidentaux s’étonnent que tout soit permis dans notre pays à 100% musulman.
Ils s’étonnent également de constater que dans les rues, pullulent des mendiants, dont des handicapés majoritairement, alors que le seul secteur pêche, aurait suffi pour que tous les Mauritaniens soient à l’abri de la pauvreté. Tout cela résulte de notre mentalité encore rétrograde et passéiste. A quoi bon de porter un costume et une cravate et rouler dans des voitures de dernier cri, alors qu’on vit comme au moyen-âge ? Il est plus que temps que nous changions de mentalité qui affecte notre administration, notre train de vie, afin de marquer enfin les pas dans le concert des nations libres, évoluées, prospères, démocratiques, et éprises de paix et de justice !
A quel âge commence la scolarité chez nous ?
La date de naissance de ma promotion est « taille unique », tout le monde était né la même année (aucun de nous n’a le jour et le mois de sa naissance sur son acte de naissance original). A l’époque, on disait que tel est né « vers…», seule l’année est arbitrairement fixée. Ce qui fait que dans ma promotion, se trouvent des élèves dont l’écart d’âges vrais varie de deux à quatre ans. Par exemple, certains de mes promotionnaires sont âgés de deux ans de plus que moi, et moi, de deux ans de plus que certains d’entre eux. Alors que dans le papier, nous sommes tous nés en 1949, sans qu’il y ait mentionné le jour et la date de naissance ! Tout le monde est né le 31 Janvier 1949. Cette pratique, semble-t-il, reste de vigueur encore. J’ai constaté récemment que tous les retraités partent au 31 Janvier de l’année de leur naissance. A quand devons-nous sortir de cette exceptionnalité nationale qui déroge à la règle universelle ?
Echec au Bac accidentellement.
En 1973, après mon échec accidentel au Bac (j’ai échoué par erreur : J’avais fait l’écrit mais pas l’oral dans les normes, le pourquoi, c’est long de l’expliquer ici, je m’en passe). Toujours est-il que j’avais refusé de refaire le Bac (je maitrisais parfaitement le programme de la terminale, et, la modestie mise à part, j’étais parmi les meilleurs de ma classe. J’étais largement admis au Bac blanc. Samba Boly Bâ, Elhadj Fall, Aminata Diop, Mbaye Abi, ou Astou Sy, pour ne citer que ceux-là, peuvent en témoigner, surtout le premier qui, le jour des oraux, constatant mon absence, avait fouillé toute la capitale pour me retrouver, en vain. Je dormais à la BMD, chez un ami, Diop Abdoul Hamet, l’ex-Ministre. Pour moi, les oraux devaient se passer le jour suivant ce jour. Cette erreur de calendrier, était un signe du destin, car si j’étais admis au Bac cette année de 1973, j’aurais été affecté à l’ENA ou à l’ENS, et ne serais certainement pas allé jusqu’au niveau académique qui est le mien. Allah fait toujours bien les choses. Alhamdu-Lillahi Ala Kulli Haali !
J’ai voulu faire le concours de l’ENA, pour devenir contrôleur du travail ; mon tuteur qui n’était autre qu’Elhadj Mahmoudou Bâ, l’érudit mauritanien, fondateur d’Al-Falah s’y était résolument opposé, et fit venir mon père du bled, à Nouakchott, pour le lui notifier. Pour lui, je devais continuer mes études. J’avais justifié ma rupture scolaire par l’ardent désir d’aider mon père, enseignant falahi retraité sans revenu suffisant. Il n’était pas à l’abri des besoins. La pensée de l’aider m’habitait chroniquement et me torturait l’esprit.
En tout état de cause, je n’entendais pas refaire la terminale, j’étais inflexible sur ce point. C’était pour moi une perte de temps. Mon tuteur et père spirituel me prit la main un certain matin, et nous voilà dans le bureau de Mamoudou Samba Boly Bâ, ex-Ministre des Finances de Ould Daddah. Un oncle à moi, ami proche d’Ehadj Mahmoudou Bâ. C’est dans ce bureau qui se situait entre le Ksar et la capitale, que fut décidé en ma faveur l’octroi d’une bourse pour l’Algérie où, dès la rentrée universitaire 1973-1974, j’ai entamé mes études commerciales à l’Institut de technologie du commerce d’Alger (ITC). Nous y étions une quinzaine d’élèves mauritaniens, tous niveaux Bac (sans être bacheliers).Une seule ambition nous rapprocha : vouloir aller plus loin dans la conquête du savoir, d’où l’idée de refaire le Bac nous était venue, et nous nous décidâmes de nous mettre au travail. D’abord nous régularisâmes nos candidatures libres au Lycée Descartes d’Alger, au niveau de l’Ambassade de France en Algérie.
Je dirigeai les révisions collectives en marge de notre formation à l’ITC. Certains d’entre nous étaient admis au Bac à la session du Juin 19974, dont moi, avec la mention assez bien. J’avais de bonnes notes partout même en Maths (11/20), matière où toutefois, de la 6e à la 3e, ma moyenne générale se situait entre 1, 75 et 2/20 ! C’est à partir de la seconde que j’ai commencé à ouvrir mon livre de Maths. Avant, je le rendais tout neuf, à la fin de l’année, et mes collègues le remarquant se mettaient à rire. Je n’aimais pas du tout les mathématiques, et vous l’illustre par cette anecdote : au Lycée, à chaque interrogation, j’écrivais mon nom et je rendais la feuille blanche, généralement (Safiétou Sy faisait de même, et pourtant elle était toujours parmi les 3 premiers de notre classe !) Un jour avant de rendre la copie blanche comme à l’accoutumée, j’écris : « Seuls les imbéciles sont forts en Maths ».
Le professeur (un français) qui se promenait entre les rangs, aperçut ce que j’avais écrit et se mit à rire, avant de me confier que je n’avais pas tout à fait faux.
Il saisit ce que je voulais dire à travers cette boutade. Je ne pouvais pas admettre qu’on me dise : « C’est comme ça, il faut admettre ! ». En revanche, en philosophie, j’étais un philosophe-né. Je ne décevais pas aussi non plus en français. J’étais de la classe qui fut sélectionnée depuis la 6e pour faire le latin (les meilleurs en français). Cette excellence en latin et en français m’a valu le surnom : « Espoir d’A ». C’est-à-dire espoir de la classe (6e A, 5e A, 4e A…). Ceci justifiait peut-être cela ! L’esprit critique refuse l’a priori ! Il faut convaincre par la démonstration, et non par la foi. La croyance aveugle doit être propre à la religion, et non en matière des sciences dites (avec abus) exactes. Elles sont faussement appelées ainsi, car l’exactitude, l’objectivité est ce à quoi on tend sans jamais y arriver, compte tenu de la part subjective contenue dans l’œuvre de l’homme.
Rapatriement des étudiants mauritaniens d’Algérie en Avril 1976.
Donc bachelier (Bac français) au Lycée Descartes d’Alger (Académie de Dijon) l’année scolaire 1973-1974, je m’inscris à l’Université, à l’école supérieure du Journalisme d’Alger qui, en ma deuxième année, fut transformée en un Institut d’Etudes politiques et d’Information. Titulaire d’un certificat de scolarité de 2e année, j’ai pu réussir mon passage en 3e année du journalisme au centre du journalisme de Rabat, (rebaptisé « Ecole supérieure du Journalisme de Rabat »). Ainsi je n’avais pas perdu l’année, contrairement à la quasi-totalité des étudiants rapatriés d’Algérie en pleine année universitaire de 1976, suite à la rupture des relations diplomatiques entre la Mauritanie et l’Algérie, pour cause du conflit du Sahara occidental. Cet évènement douloureux connu de tout le monde, dont je me passe ici la narration, a eu des conséquences incalculables autant sur le plan matériel qu’humain.
Je m’inscris en même temps en 2e année à la Faculté de droit de l’université Mohamed V de Rabat, après la session d’Octobre de 1976. Aussi cumulais-je journalisme et science politique. Maitrisard en journalisme deux années plus tard, j’avais à refaire la session d’Octobre pour la licence en science politique. Mais je ne l’avais pas fait. J’avais choisi de prendre une pause avant d’entamer le 3e cycle en France. Je rattraperai ce retard en 1992, année où j’ai obtenu ma licence en science politique à l’Université Paris 8 (France), et pu m’inscrire en thèse en science politique grâce à mon diplôme de l’IFP. Celle-ci aura été mise entre parenthèse au profit de celle d’Anthropologie et Sociologie du Politique, soutenue le 1e Décembre 2015, avec mention très honorable.
Fonctionnaire de l’Etat mauritanien.
L’Institut français de Presse (IFP, Paris II, Assas) reçoit chaque année les majors maitrisards en journalisme des pays francophones. UN major par pays, et je fus celui que la Mauritanie envoya s’inscrire à l’IFP l’année universitaire 1978-1979. Le 15 Octobre 1979, je passe devant un jury pour soutenir mon diplôme de l’IFF. Un seul Mauritanien à l’époque détenait un tel Diplôme, il s’agit de Mohamed Habiboullah ould Abdou, qui fut mon directeur à la direction de l’Audiovisuel, avant ma nomination au poste de DGA à la SMPI en 1987 (J’y reviendrai). Le dernier poste que j’ai occupé en tant que fonctionnaire, c’est la direction du cinéma et de la publicité au Ministère de l’Information, en cumul avec un poste d’enseignant en tant que vacataire à l’Université de Nouakchott. J’enseignais le statut familial, la charia à l’école nationale familiale et commerciale
Une circonstance exceptionnelle avait motivé la suspension de mes études doctorales (Paris II, Panthéon, Sorbonne). Je rentrai en Mauritanie le 1e Janvier 1980. Le 26 Janvier 1980, je fus nommé et titularisé écrivain-journaliste par la Fonction publique.
(A suivre !)