Le président du Conseil économique et social, Messaoud ould Boulkheïr est, depuis plus de deux semaines, en villégiature chez lui, dans les environs du département d’Amourj (Hodh el-Chargui), précisément dans le petit hameau d’Ahmed Yenjah qui l’a vu naître vers 1943. Selon une source proche de l’ancien président de l’Assemblée, ce serait seulement la seconde fois qu’il profite d’un congé administratif, normal, de trente jours. Cette fois avec armes et bagages, il a décidé d’aller se reposer dans sa somptueuse villa, construite en pleine brousse, afin de profiter du plein hivernage, agrémenté de quelque bon méchoui et du lait de quelques chamelles choisies de son troupeau. C’est aussi, selon la même source, l’occasion de prendre le temps de lire, attentivement, les rapports des différentes structures de son parti, dans la perspective du congrès que celui-ci compte organiser, dans les prochains mois. Bref, recul et repos, afin d’envisager, avec plus de sérénité, la reprise des activités politiques au sein d’une opposition qui n’arrive pas encore à convaincre l’ancien/nouveau pouvoir à lui accorder une oreille attentive, malgré les déclarations du nouveau patron de l’Union Pour la République (UPR) selon lesquelles sa formation et la majorité qui soutient le Président seraient bien disposées au lancement d’un nouveau dialogue.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».