L’opposition a introduit devant la cour suprême, un recours contre un décret présidentiel désignant le président et les membres de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), pris le 18 avril dernier. Les avocats chargés de conduire ce recours ont été commis par l’Institution de l’Opposition Démocratique (IOD), un organe prévu par la constitution, dont la direction est assumée actuellement par le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD Tawassoul/mouvance islamiste modérée)-première force de l’opposition à l’assemblée nationale.
Le Comité Directeur de la CENI est composé de 11 membres. Il est placé sous la présidence de Didi ould Bounama, magistrat à la retraite et ex président de la Communauté Urbaine de Nouakchott. Ce comité est composé des représentants de la majorité et de l’opposition dite modérée, ayant pris part à un dialogue organisé en septembre/octobre 2016.
Mais les grands partis de l’opposition dite « radicale » à l’image du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et de la coalition du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), dont le RNRD-Tawassoul est une composante, en sont exclus.
Le FNDU, le RFD et tous les autres excluent stigmatisent le décret du 18 avril 2018, comme un acte pris « en violation grossière de la loi relative à l’institution de cette commission, qui en son article 06 indique : que les membres proposés à la nomination par le président de la République sont choisis de manière consensuelle parmi les personnalités figurant sur une liste de 22 membres établie à partir des propositions de la majorité et de l’opposition, à raison de 11 membres proposés par chaque groupe politique ».
L’agenda électoral de la Mauritanie prévoit des élections législatives, régionales et municipales en 2018, et une élection présidentielle en 2019.
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.