Plusieurs milliers de personnes ont marché dimanche en fin d’après-midi dans les rues de Nouakchott, en réponse à l’appel du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU-un collectif de l’opposition mauritanienne constitué de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes).
Cette manifestation s’est déroulée sous le slogan « imposer une alternance démocratique » avec la participation de nombreux leaders politiques de la mouvance.
Les manifestants ont pris le départ à 3 endroits différents pour converger tous vers le Centre National de Formation des Cadres de la Jeunesse et des Sports (CNFCJS-ancienne maison des jeunes) en face du stade de la capitale, qui abrite également le siège de la Fédération de Football de la République Islamique de Mauritanie (FFRIM).
La marche s’est terminée par un imposant rassemblement au cours duquel les présidents des formations composant le FNDU ont pris la parole pour dénoncer «les manipulations et la mauvaise gouvernance dans le cadre de la gestion des affaires publiques ».
Parmi ces orateurs, le président en exercice du FNDU, Mohamed ould Maouloud, par ailleurs leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP), qui a dénoncé « la gestion unilatérale du processus électoral, la constitution de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en violation de la loi, dont le résultat est l’exclusion de l’opposition, ainsi que l’indifférence du pouvoir face au drame qui frappe les éleveurs en cette année de terribles sécheresse ».
Les leaders de l’opposition mauritanienne ont également saisi l’occasion de cet imposant rassemblement pour lancer un mot d’ordre de mobilisation à toutes les troupes dans la perspective des prochaines élections législatives, régionales et municipales, prévues en 2018, ainsi que la présidentielle de 2019.
Ils ont également condamné toutes les voix qui s’élèvent pour appeler « au parjure et à la violation des dispositions de la constitution » en réclamant un troisième mandat du président Mohamed ould Abdel Aziz.
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.