Dix dixièmes :
Ce n’est qu’un ! La coupe est pleine,
La boire jusqu’à la lie et dire amen.
Neuf dixièmes :
Des sous en dessous de dix,
Des billets glacés et lisses,
Sortis de nulle part en dixièmes de parts ;
À chacun sa part sur la ligne de départ.
Huit dixièmes :
Pour faire simple, C’est quatre pour cinq !
Mais c’est compliqué
De bien l’expliquer
À quatre mauritaniens sur cinq
Sept dixièmes :
Les multiplier par dix pour faire sept
C’est inepte ! Quel est le concept
Qui, pour faire des pas de géants,
Fait plus petit que les grands ?
Cinq dixièmes :
Enfin la moitié !
Et cela fait pitié,
Il fallait pourtant diviser par deux
Et nous éviter ces calculs hideux
Le verre à moitié pleine de bides
N’est que le gobelet à moitié vide
Quatre dixièmes
Encore un malin qui n’est que la moitié des huit
Il voulait entrer dans le bal sans faire de bruit
Trois dixièmes :
Ils annoncent les deux à venir
Alors qu’ils ignorent leur avenir
Comme un troisième mandat
Qui n’arrête pas de faire débat.
Deux dixièmes :
Celui là est le cinquième bonhomme
Il se prend pour une grosse légume,
Ce zig nul comme une bête de somme
Aussi nuisible qu’un vers aux agrumes.
Un dixième :
C’est le dernier rejeton
Tout nouveau, ce jeton
Il faut vraiment s’y habituer
Diviser et ne plus multiplier.
Ne pas oublier la virgule et ses décimales
Décaler vers la gauche et non vers la droite
Et ranger les faux billets dans les malles
Des contrefacteurs aux visées maladroites.
DIENG YERO Nouakchott le 28 décembre 2017